La brigade d’intervention de l’Onu s’est déployée depuis la semaine dernière à Kiwanja à 75 km au nord de Goma dans le territoire de Rutshuru, a révélé lundi 21 octobre le chef de bureau intérimaire de la Monusco au Nord-Kivu, Axel Quéval. Ce déploiement a été décidé en vue de renforcer la présence de la mission onusienne dans cette partie sous occupation de la rébellion du M23. Il vise aussi à assurer efficacement la protection des civils, selon ce responsable onusien.
«La Force d’intervention [...] s’est déployé à Kiwanja. D’ailleurs, je constate que personne n’a empêché ce déploiement, ce qui est bien», a estimé Axel Quéval.
Ces unités ont été déployées à Kiwanja pour compléter l’action la Compagnie opérationnelle de la brigade d’intervention de la Monusco (COB). «On appelle ça ‘un camp militaire de la Brigade’, [chargé d’] aider à la sécurisation et à la protection des civils», a-t-il expliqué.
La Monusco a décidé de renforcer sa présence militaire dans cette zone où «la situation est déjà tendue» et a été marquée, «par le passé, malheureusement, il y a quelques années, des événements très malheureux». Il s’agit notamment de pillages, de tueries ainsi que d’autres exactions sur les civils dont la mission onusienne en RDC accusait l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qui occupait cette zone en 2008.
D’autres actes d’insécurité sont encore attribués au M23, créé depuis mai 2012 par d’anciens militaires des FARDC issus du CNDP. Par exemple, des hommes armés identifiés comme des rebelles du M23 avaient attaqué, dans la nuit du dimanche 6 octobre, le Centre de santé CBCA Buturande, dans la cité de Kiwanja. Selon des sources sur place, plusieurs effets des malades et des gardes-malades ainsi que des matelas de l’hôpital ont été emportés.
Une situation similaire s’était produite dans la nuit de samedi au dimanche 4 juillet dernier, où trois personnes avaient été tuées.
«Nous voulons à tout prix éviter que ça se reproduise», a affirmé le chef de bureau intérimaire de la Monusco au Nord-Kivu. «Nous espérons qu’avec ce déploiement nous allons pouvoir mieux assurer la protection des civils là-bas», a-t-il poursuivi.
Le déploiement de la brigade d’intervention de la Monusco a été décidé le 28 mars denier par le Conseil de sécurité des Nations unies. Disposant d’un mandat offensif, cette force est chargée de combattre les nombreux groupes armés qui insécurisent l’Est de la RDC, dont les FDLR et le M23. Elle devrait à terme être constituée de 3 069 hommes fournis par la Tanzanie, le Malawi et l’Afrique du sud.
Les premiers éléments de cette brigade étaient arrivés à Goma le 13 mai. Et la brigade avait entamé ses patrouilles début juin dans la capitale du Nord-Kivu.
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