A Kisangani (Province Orientale), les activistes des droits humains demandent aux députés nationaux d’adopter la loi, créant les chambres spécialisées mixtes au sein du système judiciaire congolais pour juger les crimes graves commis en RDC. Ils ont lancé leur appel, mercredi 25 juin, à l’issue d’un atelier d’échange de deux jours facilité par le Bureau conjoint des droits de l’homme de la Monusco à Kisangani.
Le projet de loi sur la mise en place de ces chambres judiciaires mixtes a été initié en mai dernier par la ministre de la Justice et des Droits humains, Wivine Mumba Matipa.
Dans un mémorandum adressé à l’Assemblée nationale, ces activistes regrettent que de nombreux crimes commis en RDC restent impunis.
Le président du Groupe Justice et Libération, Pierre Kibaka, explique :
«Nous demandons aux députés nationaux de pouvoir adopter rapidement ce projet de loi en tenant compte des amendements qui seront faits par le gouvernement. Les nombreuses victimes de toutes atrocités commises sur notre sol réclament justice. Eux en tant qu’élus du peuple, ils doivent écouter la voix de leurs électeurs pour qu’ils obtiennent réparation».
Ces activistes des droits de l’homme demandent aux députés nationaux élus de Kisangani de soutenir leur démarche au niveau de la chambre basse du Parlement.
L’ONG Human Rights Watch était la première à lancer cette initiative dans son rapport «mondial 2014 » publié en janvier dernier.
La chercheuse senior pour cette ONG britannique en RDC, Ida Sawyer, avait plaidé pour la mise en place d’un nouveau mécanisme pour lutter contre l’impunité des crimes graves commis depuis deux décennies en RDC.
«La discussion est qu’on établisse des chambres spécialisées mixtes au sein du système judiciaire congolais. Les Congolais vont travailler avec des étrangers dans ces chambres qui traiteront de crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes de génocide commis en RDC depuis deux décennies», avait-elle expliqué.
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