Kinshasa : de longues files devant les stations services

Des véhicules et des motos cherchant à s’approvisionner dans une station service le 11/07/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

De nombreuses stations services de Kinshasa, capitale de la RDC, ont fermé plus tôt que d’habitude jeudi 10 juillet. Vendredi matin, peu de stations ont ouvert, occasionnant de longues files. Aucune information ne filtre sur cette situation mais les conducteurs redoutent une éventuelle hausse de prix. Le litre de l’essence se vend à 1 400 francs congolais (1,5 dollar américain) à la pompe et 1 380 pour le gasoil. 

Jeudi soir, de nombreux kinois ont difficilement pu trouver une place à bord des véhicules de transport en commun. Certains se sont résolus à rejoindre à pied leurs domiciles.

Le prix moyen frontière, l’un des paramètres intervenant dans la fixation du prix des produits pétroliers,  a connu depuis le mois de février une augmentation d’environ 6%.  Mais sur recommandation du gouvernement, les opérateurs ont gelé les prix,  affirment les pétroliers privés.

L’un d’eux, Emery Mbantshi Bope, témoigne:

«Depuis le mois de février nous sommes en train de geler les prix, c’est-à-dire le prix n’est pas le prix réel qui devait être appliqué à la pompe.  Il fallait réviser la structure des prix,  mais le Premier ministre  avait demandé qu’on gèle  jusqu’au mois de juin. Nous sommes au mois de juillet, nous avons enregistré des pertes et ces pertes dépassent l’ordre des 5 millions de dollars américains. Alors, pour arrêter l’hémorragie,  [nous avons] pris l’option de rationaliser [la vente du carburant].»

Des sources du ministère de l’Economie renseignent qu’une nouvelle structure des prix est en train d’être  finalisée et sera publiée incessamment. Le prix du carburant à la pompe,  selon les mêmes sources, connaîtra une augmentation de l’ordre de 50 francs congolais. Mais le Gouvernement se veut rassurant, affirmant qu’il n’y aura aucun impact sur le prix du transport.

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