L’Unicef salue la «gratuité progressive» de l’enseignement primaire en RDC

Quelques élèves du collège Boboto observent les articles étalés par les détaillants, le long de la clôture de leur école le 5/9/2011 à Kinshasa, à l’occasion de la rentrée scolaire 2011-2012. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La RDC a enregistré d’énormes progrès dans le volet éducation des objectifs du millénaire pour le développement. La représentante adjointe de l’Unicef en RDC, Sylvie Fouet, l’a affirmé mardi 19 août au cours d’un café de presse à Kinshasa. Elle attribue notamment cette amélioration à la gratuité progressive de l’enseignement primaire en RDC. Il reste cependant encore des défis à relever dans le maintien des élèves à l’école et la qualité de l’enseignement, a-t-elle ajouté.

Le rapport d’état du système éducatif national indique que la couverture scolaire en RDC connait une croissance positive à tous les niveaux de l’enseignement. Selon ce document, prés de 3 enfants sur 4 sont inscrits à l’école.

L’accès à l’école est donc devenu quasi universelle et le taux brut de scolarisation est passé de 90% en 2006 à 130% actuellement.

Toutefois, affirme ce rapport, 5% d’enfants congolais n’auront jamais accès à l’école suite à la volatilité de la sécurité dans leurs milieux, la distance qui sépare leurs lieux d’habitation des établissements scolaires et le travail auxquels ils s’adonnent à cause de la pauvreté.

En outre, la moitié d’élèves admis à l’école ne termine pas le cycle primaire. La RDC doit donc encore relever deux défis majeurs : les maintenir à l’école et améliorer la qualité de l’enseignement.

Pour le coordonateur de la cellule d’appui technique à l’EPSP, Valère Munsya, le gouvernement doit agir sur l’enseignant pour changer cette situation. Il assure, pour cela, que beaucoup d’efforts budgétaires ont déjà été fournis par le gouvernement, même s’il reste encore du chemin à parcourir.

«La part réservée à l’EPSP [dans le budget] a été presque doublée en 4 ans. En principe, les frais de motivation sont supprimés, mais il y a à peu près 2 600 enseignants qui attendent d’être payés au niveau du primaire. En partie, ces frais de motivation permettent de supporter ces enseignant», a-t-il expliqué.

Il ajoute cependant que la qualité de l’enseignement ne dépend pas que de la motivation de l’enseignant mais surtout de sa formation, pour rendre plus attrayantes les matières dispensées, de manière à captiver davantage les élèves.

Amener plus d’enfants à l’école soulève également la question de la capacité d’accueil des établissements scolaires.

C’est dans ce cadre que le gouvernement s’est lancé le défi de construire 1000 écoles à travers le pays d’ici fin 2015. Un projet qui est en cours d’exécution.

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