RDC: l’opposant Diomi Ndongala porte plainte contre l’Etat

Eugene Diomi Ndongala le 16/09/2013, lors d’un procès à la cour suprême de justice à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Député national déchu et condamné à 10 ans de prison ferme pour viol sur mineure, Eugène Diomi Ndongala a, depuis une semaine, porté plainte contre l’Etat congolais auprès du Comité des droits de l’homme de l’Onu. Les avocats de Diomi Ndongala ont expliqué le bien-fondé de cette plainte, lundi 29 septembre, au cours d’une conférence de presse tenue dans leur cabinet à Kinshasa.

Le président de l’Association congolaise d’accès à la justice (Acaj), Me Georges Kapiamba, a assuré que son client serait réhabilité dans ses droits fondamentaux, violés par la justice congolaise:

«Le comité [des droits de l’homme de l’Onu] a la compétence de recevoir la plainte de Diomi Ndongala, d’examiner sa recevabilité quant à la forme et de communiquer au Gouvernement pour ses observations et puis de statuer sur les mesures provisoires ou conservatoires que Diomi Ndongala a sollicitées. On peut plus tard répondre sur le fond, qui peut consister à constater que les dites violations sont bel et bien établies dans le chef de l’Etat».

Me Georges Kapiamba a expliqué que le comité des droits de l’homme de l’Onu peut demander à ce que Diomi soit remis en liberté.

Contacté par Radio Okapi, le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende,  s’est refusé de tout commentaire dans cette affaire.

En mars dernier, six ONG de défense de droits de l’homme avaient exigé la libération de Diomi Ndongala, estimant qu’il avait été condamné à cause de ces opinions politiques.

Pour manifester leur soutien à l’opposant, elles avaient lancé à Kinshasa le «Comité de soutien d’Eugène Diomi Ndongala, prisonnier politique».

Le 26 mars dernier, la Cour suprême de justice avait condamné Diomi Ndongala à dix ans de prison ferme pour viol sur mineure. Des faits qui se seraient produits en juin 2012 à Kinshasa.

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