Reprise des activités après des accrochages entre policiers et populations à Lokutu

Simulation de la maitrise de manisfestant par la police à Kisangani, décembre 2010.

La vie a repris son rythme normal lundi 6 octobre après trois jours des affrontements entre les policiers et les habitants dans la cité de Lokutu et au village Yambi Enene, à plus de 250 km à l’Ouest de Kisangani (Province Orientale).
Selon des sources concordantes, la population en colère s’insurge contre les arrestations perpétrées par les gardes industriels de la société Plantation des huileries au Congo (PHC) pour vol de noix de palme.

Ces habitants accusent également cette société d’huile d’avoir transformé, sans contre partie, des milliers d’hectares de forêt en plantation.

Ces échauffourées ont été déclenchées, il y a trois jours, après que la société PHC a arrêté de quatre personnes pour vol des noix de palme dans les plantations.

Le responsable de groupe d’action pour le droit de l’Homme à Lokutu dénonce les tortures affligées aux présumés voleurs par les gardes industrielles.

Informés sur cette affaire, les habitants de Yambi Enene, appuyés par ceux d’autres villages du secteur de Mwingi, sont descendus à Lokutu, machettes, lances et gourdins à la main avant de s’attaquer aux policiers lors du transfert des présumés voleurs à la prison de Basoko.

Selon les témoins, les manifestants avaient réussi à faire évader trois des quatre détenus.

Les forces navales étaient venues à la rescousse des policiers débordés.

Apres quatre tirs de sommation, les manifestants se sont dispersés. A  leur retour dans leurs villages, les habitants du village Yambi enene coupent les palmiers et barricadent les principales voies d’évacuation des noix de palme de la société.

Pendant trois jours, aucun régime de palme n’a été évacué de ces plantations pour l’usine.

Selon l’administrateur du territoire assistant de Basoko chargé de l’économie, les manifestants ont fini, dimanche dans la soirée, par lever les barricades sur la route.

C’est en contrepartie de la libération de l’unique détenu et des promesses de négociation directe avec la société.

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