Le prix Sakharov attribué au médecin congolais Denis Mukwege

Dr Denis Mukwege, médecin directeur de l’hôpital de Panzi au Sud-Kivu le 12/03/2013 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Parlement européen a attribué mardi 21 octobre le prix Sakharov au médecin congolais Denis Mukwege. Il est récompensé pour son travail auprès des femmes victimes de viols et de violences sexuelles lors de conflits armés en République démocratique du Congo (RDC). Le gynécologue a d’ailleurs dédié ce prix à ces femmes victimes de viol partout dans le monde et particulièrement celles de la République démocratique du Congo.

Plusieurs fois pressenti pour le Nobel de la paix, le docteur Mukwege se voit décerné le prix Sakharov qui récompense les personnes ou organisations qui consacrent leur existence à la défense des droits de l’homme et des libertés.

Les présidents des groupes politiques qui décernent le prix, se sont prononcés à l’unanimité, a annoncé à Strasbourg le président du Parlement, Martin Schulz.

Dans un communiqué publié le même mardi, « L’homme qui répare les femmes », selon le titre de la biographie que lui a consacré la journaliste belge Colette Braeckman, a lancé un appel de paix et d’unité aux populations de la République démocratique du Congo.

« Peuple congolais, uni comme un seul homme, mets-toi debout pour reconstruire notre Nation vers la prospérité et la paix », implore-t-il.

Depuis 15 ans, l’Hôpital général de référence de Panzi que dirige le docteur Mukwege a soigné plus de 40 000 femmes violées.

Son action a souvent été récompensée. En 2013, il a été le lauréat du prix de la Fondation Chirac et a reçu le « prix Nobel alternatif ». La même année, son nom a été cité parmi les favoris du Nobel de la paix.

Mais son engagement a failli lui coûter la vie. En octobre 2012, des hommes armés ont attaqué sa résidence à Bukavu. À la suite de cette attaque, lui et sa famille avaient été évacuées lui et sa famille avaient été évacuées en Europe. Depuis, il est rentré à Bukavu où il continue de soigner des femmes victimes des violences sexuelles.

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