Nord-Kivu: le médecin chef de zone de santé de Rwanguba kidnappé à Rutshuru

Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Le médecin chef de zone de santé de Rwanguba, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), docteur Patrick Balume et son chauffeur, Charly Ndagijimana, ont été kidnappés, samedi 8 novembre, à hauteur de la localité de Rukoro. L’identité des kidnappeurs n’est pas encore connue et les enquêtes sont en cours pour retrouver les otages.

Le médecin inspecteur provincial ad intérim a indiqué que le docteur Balume et son chauffeur ont été enlevés vers 15h00 locales, par des hommes armés cagoulés, pendant qu’ils regagnaient leur lieu de travail à Rwanguba à bord du véhicule de service.

Les auteurs de cet acte demandent déjà la rançon pour relâcher les otages, selon la même source.

Les FARDC déclarent poursuivre les auteurs de cet enlèvement, indiquent les sources militaires dans la région.

Pour sa part, l’administrateur du territoire de Rutshuru, Justin Mukanya, affirme que les enquêtes sont en cours. Il a indiqué que ce kidnapping porte à 4 le nombre de médecins enlevés, en l’espace de cinq mois, dans le territoire de Rutshuru.

La corporation médicale se dit inquiète de cette situation et elle demande aux autorités provinciales et nationales de leur assurer la protection et la sécurité étant au service des populations. La société civile du territoire de Rutshuru se dit également préoccupée par la recrudescence de l’insécurité dans ce territoire, en proie à des assassinats des civils, enlèvements et braquages des véhicules.

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Les acteurs politiques et de la société civile de Rutshuru avaient invité, fin octobre dernier, le gouvernement congolais à résoudre le problème d’assassinats, de tueries, de kidnapping et autres pour une paix durable dans ce territoire de Rutshuru du Nord-Kivu.

Le territoire de Rutshuru fait également face au problème des infiltrations des ex-rebelles du M23 -qui rentrent et se cachent dans la population-, de la circulation d’armes mais également des rebelles FDLR ainsi que des Maï-Maï Shetani et Maï-Maï Nyatura, selon la société civile de Rutshuru.

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