Kasaï-Occidental : réactions diverses après la destitution du ministre provincial de la santé

Siège de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Occidental à Kananga.

La destitution du ministre provincial de la santé au Kasaï-Occidental recueille des avis partagés. Certains députés estiment que la procédure de vote lors de la motion de déchéance n’a pas été respectée. D’autres, par contre, estiment qu’au-delà de cette destitution, il faudrait que la justice soit saisie afin que soient restitués les fonds détournés. Le ministre déchu, Nicolas Kanyonga, est accusé d’avoir détourné plus de 200 000 dollars américains destinés aux structures médicales et avoir déclassé une vingtaine de véhicules.

Pour le député Raphaël Kasonga de l’opposition, le président de l’organe délibérant a violé le règlement intérieur de l’Assemblée provinciale.

Selon lui, il aurait fallu que le scrutin devant décider de la déchéance du ministre de la santé, Nicolas Kanyonga, se fasse par bulletin secret.

Un autre député, Léon Mudilele de Tshikapa, va plus loin. Il constate que l’Assemblée provinciale garde même des députés qui déclarent ouvertement avoir deux signatures.

Toutefois, l’opposant Elie Ngalamulue, élu de Demba, salue le vote de la motion. Il confirme qu’il y a eu détournement et demande que le contrôle se poursuive jusqu’au niveau des zones de santé pour punir d’autres détourneurs.

Il est rejoint dans cet avis par l’association congolaise des droits de l’homme, pour qui il ne faut pas seulement se limiter à démettre les ministres mais plutôt récupérer les biens détournés.

Quant au président de l’organe délibérant, il estime, pour sa part, que toute la procédure a été épuisée.

L’Assemblée provinciale du Kasaï-Occidental a démis de ses fonctions, mardi 25 novembre, le ministre provincial de la Santé, Nicolas Kanyonga. Il est accusé d’avoir détourné plus de 200 000 dollars américains destinés aux structures médicales et avoir déclassé une vingtaine de véhicules.

Nicolas Kanyonga a été déchu à l’issue d’une plénière où il a été interpellé par motion de défiance.
29 députés provinciaux ont voté pour la motion, 15 ont été contre et 2 se sont abstenus. Cette plénière a eu lieu trois semaines après celle du 4 novembre qui avait avorté faute du quorum.

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