RDC: La VSV contre la liquidation des Lignes aériennes congolaises

Aéroport de Ndjili

La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) a organisé samedi 27 décembre à son siège une tribune contre la liquidation politique des Lignes aériennes congolaises (Lac). A cette occasion, plusieurs cadres des Lac, présents à la rencontre, ont demandé au Gouvernement de surseoir à sa décision de liquidation, soit de payer les indemnités de sortie des agents.

Le directeur technique des Lac, Antoine Miltoni, estime que  la nouvelle compagnie que l’Etat vient de créer, Congo Airways, et l’ancienne compagnie peuvent coexister sans que l’une ne gêne l’autre, au lieu de partir du néant:

« [L’Etat] doit se conformer à la loi, enlever les entraves qui empêchent Lac de fonctionner et permettre à Lac de réfonctionner normalement. Mais au cas où ils maintiendraient leur décision, il faudrait à tout prix que nos droits soient respectés et que d’ores déjà le patrimoine soit protégé pour [empêcher] aux vautours de s’en approprier.»

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Au cours de la précédente tribune organisée sur le même sujet dimanche 5 mai 2013 par l’ONG la Voix des Sans Voix à Kinshasa, les agents des Lignes aériennes congolaises s’étaient opposés à la liquidation de leur entreprise, estimant que cette liquidation dont le processus est en cours coûterait plus cher à l’Etat congolais que la relance de la société.

Cette activité faisait suite à l’annonce faite le 17 avril 2013 au Sénat par le ministre des Transports, Justin Kalumba, qu’une nouvelle compagnie aérienne nationale allait remplacer les Lac. Et il avait dévoilé à la presse, vendredi 11 avril 2014 à Kinshasa, le nom de cette nouvelle compagnie: «Congo Airways.»

La liquidation d’une société est une opération qui consiste à transformer en argent les éléments de l’actif et à payer les dettes sociales de la société, afin d’en apurer le patrimoine.

Lac est la société publique congolaise de transport aérien. Elle a été créée en 1961. Mais depuis environ deux décennies, l’entreprise connaît des difficultés de fonctionnement. Ses agents enregistrent plus de 200 mois d’arriérés de salaire. La dette sociale de l’entreprise est évaluée à environ 120 millions de dollars américains.

Ne disposant plus d’avions qui assure le trafic aérien depuis quelques années, Lac a vu son activité se réduire à la location de ses droits de trafic.

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