RDC: Ban Ki-moon recommande la réduction de la force de la Monusco

Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l’Onu le 22/05/2013 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, recommande une réduction de 10% des effectifs militaires de la Monusco sur le territoire congolais, soit de 20 000 hommes à 18 000. Selon l’Agence France Presse, Ban Ki-moon a fait cette recommandation, le week-end dernier, dans un rapport qui, du reste, n’est pas encore publié mais transmis au Conseil de sécurité dans la perspective du renouvellement du mandat de la Monusco en mars prochain.

«Il est recommandé de réduire les effectifs autorisés de la Monusco de 2 000 hommes », a indiqué Ban Ki-moon dans son rapport non encore officiellement publié.
Le Secrétaire général de l’Onu suggère également de rendre la force onusienne «plus efficace dans l’accomplissement de son mandat», qui consiste notamment à protéger les civils et appuyer les FARDC dans la traque des groupes armés.
A en croire l’AFP, le patron de l’Onu se propose de rendre la force de la Monusco «plus mobile et plus agile, capable de prévenir ou de répondre rapidement à des crises», notamment par la mise en place «d’unités rapidement déployables».
Ban Ki-moon a par ailleurs recommandé de «prolonger d’une année supplémentaire le déploiement de la Brigade d’intervention de la Monusco», forte de 3 000 hommes.
Il faut aussi que la Brigade soit «rendue plus énergique» et que les autres composantes de la Monusco «jouent un rôle plus actif dans la protection des civils».
Contacté par l’AFP, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, dit saluer la recommandation de Ban Ki-moon pour une Monusco plus efficace sur le terrain. Mais il préfère laisser aux «experts» militaires le soin de réagir sur la réduction de l’effectif proposée.
Présente en RDC depuis 15 ans, la force de la Monusco compte quelques 20 000 soldats et un millier de policiers, essentiellement déployés dans l’Est du pays, en proie à des conflits armés depuis plus de 20 ans.
Le chef de la Monusco, Martin Kobler avait annoncé, il y a un mois, une réduction de ses effectifs autorisés en 2015 en raison d’une amélioration de la sécurité dans certaines zones.