Léon Kengo appelle le gouvernement et ses partenaires à "mobiliser les moyens" pour la Ceni

Léon Kengo Wa Dondo, président du Sénat congolais le 8/11/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo appelle le gouvernement congolais à doter la Ceni des moyens nécessaires pour lui permettre de respecter les échéances fixées dans son calendrier publié en février dernier. Il a lancé cet appel, lundi 16 mars, à l’ouverture de la session ordinaire de mars au Palais du peuple de Kinshasa.

«Il revient au gouvernement et aux différents partenaires de mobiliser des moyens nécessaires pour permettre à la Ceni de respecter les échéances fixées.Ainsi, le processus électoral et celui de décentralisation pourront se dérouler concomitamment dans l’ordre et dans la paix », a-t-il recommandé.
Toutes les élections -des locales à la présidentielle- coûteront un peu plus d’un milliard de dollars américains, selon le président de la Ceni, Abbé Apollinaire Malumalu.
Juste après l’annonce de ce calendrier, le rapporteur de la Ceni, Jean-Pierre Kalamba, avait évoqué quelques contraintes, expliquant notamment que la tenue de la présidentielle et des législatives était conditionnée par la mise à jour du fichier électoral, l’exécution du plan de décaissement des fonds et la promulgation de la loi sur la répartition des sièges dont la responsabilité incombe au Gouvernement, au Parlement et à la Présidence de la RDC.
Le calendrier électoral de la Ceni programme en 2015 les élections provinciales, urbaines, municipale et locales qui sont à ce jour considérées comme des arriérés des cycles de 2006 et 2011. La Ceni a annoncé cinq scrutins qui devraient être organisés en 12 mois, soit à partir du mois d’octobre 2015 jusqu’au mois de novembre 2016.
Pour Léon Kengo, le respect de ce calendrier électoral nécessite l’implication de tous : institutions publiques, partis politiques, société civile, communauté internationale.
Le même appel a été lancé par son homologue de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, pour obtenir le financement du processus électoral. “Il appartient au gouvernement, avec l’appui de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, de mobiliser les moyens financiers sollicité par la Ceni, afin de lui permettre de s’acquitter de sa tâche Républicaine”, a-t-il déclaré.
Tout en reconnaissant l’indépendance de la Ceni, Aubin Minaku pense que l’ouverture du débat permettra aux élus du peuple de formuler des recommandations pour une mise en œuvre réaliste du calendrier électoral.
Léon Kengo wa Dondo a par ailleurs souligné que la session de mars devra traiter des questions relatives au processus électoral et à la décentralisation territoriale où devront être appliquées les mesures prises pour le fonctionnement des nouvelles provinces.
La présente session, a rappelé le président du sénat, s’ouvre après la publication de certaines mesures importantes. Il s’agit notamment de la loi de programmation déterminant les modalités d’installation de nouvelles provinces, des mesures d’application de la loi électorale, du calendrier électoral global, de la liste d’entités territoriales et déconcentrées ainsi celle de partis et regroupements politiques enregistrés au ministère de l’Intérieur.
Pour lui, toutes ces mesures prouvent la volonté des institutions congolaises d’aller vers les élections dans les délais.
Au cours de cette session, selon des sources parlementaires, les élus du peuple sont appelés à voter impérativement trois lois importantes:
  •  -la loi sur la répartition des sièges au niveau législatif
  • - la loi sur la répartition des sièges aux niveaux municipal et local
  • - la loi qui révise celle d’identification et enrôlement des électeurs pour ouvrir la possibilité d’enrôlement des Congolais de l’étranger.​

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