Nord-Kivu: les notables dénoncent l'insécurité à Rutshuru

Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Les notables de l’intercommunautaire du Nord-Kivu expriment leur profonde inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire dans leur province. Dans un communiqué parvenu mercredi 20 mai à Radio Okapi, ils dénoncent notamment les tueries des populations et des casques bleus à Beni ainsi que les kidnappings à répétition à Rutshuru et Lubero. L’intercommunautaire encourage donc le Gouvernement à poursuivre les efforts de pacification pour éradiquer définitivement les groupes armés dans le Nord-Kivu.

«Nous avons constaté que la situation sécuritaire était particulièrement dégradée dans les territoires de Beni et Rutshuru. En fait, la situation sécuritaire est mauvaise partout [dans la province…]», a indiqué le président de l’intercommunautaire du Nord-Kivu, Jean Sekabuhoro.

Pour le cas particulier du territoire de Rutshuru, il a évoqué «de véritables affrontements entre les communautés Nande et hutu» qui ont éclaté récemment dans la localité de Nyamilima.

«C’est ainsi qu’à l’occasion de la réunion de l’intercommunautaire, nous avons appelé les différentes communautés, c’est-à-dire les Nande, les Hunde, les Hutus, les Nyanga et toutes les autres communautés à apprendre à régler leurs problèmes éventuels par la dialogue», a rappelé Jean Sekabuhoro.

Outre les affrontements intercommunautaires, la localité de Nyamilima a fait face à l’insécurité attribuée notamment aux Maï-Maï Nyatura. À la date du 30 avril, le nombre des civils tués dans leurs champs par armes blanches ou par balles, s’élevait à 30 dans le groupement Binza depuis le début janvier dernier.

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