La Banque mondiale appelle à une volonté politique en RDC pour l'essor de la Regideso

Siège de la Regideso à Kinshasa

La Banque mondiale appelle l’Etat congolais à plus de volonté politique pour le redressement de la Regideso. Le représentant de cette institution l’a déclaré au cours d’un atelier sur l’évolution institutionnelle du secteur de l’eau en milieu urbain tenu mardi 7 juillet à Kinshasa. Organisés par le comité de pilotage pour la réforme des entreprises du portefeuille (Copirep), ces travaux consistaient à faire la revue du processus de restructuration de la Regideso afin d’améliorer les performances opérationnelles et financières du secteur de l’eau.

Selon le rapport présenté par le Copirep au cours de cet atelier, entre 2006 et 2014, l’accès à l’eau par les réseaux publics a significativement baissé en RDC.

Durant cette période, les investissements ont été faibles au regard des besoins et des prévisions de la Regideso et les performances techniques de l’entreprise se sont peu améliorées.

Ainsi, la croissance de l’activité de la Regideso n’a pas été proportionnelle à l’augmentation de la population, conclut le rapport.

Pour le représentant de la Banque mondiale présent à ces assises, malgré l’évolution de certains indicateurs, les améliorations attendues de la Regideso n’arrivent toujours pas.

«Les financements apportés par les bailleurs de fonds ne suffiront pas. Il est nécessaire que l’Etat témoigne plus fortement de sa volonté et de son leadership à conduire les changements institutionnels et structurels nécessaire pour participer au développement du secteur par le paiement régulier des factures d’eau de l’administration», a-t-il affirmé.

Selon le syndicat de la Regideso, les arriérés de factures de l’Etat depuis janvier 2012 s’élèvent à près de 80 millions des dollars américains. Or, Chaque année, l’entreprise a besoin de 130 millions des dollars en termes d’investissement, a précisé Jean Bosco Mwaka, secrétaire du synatreg.

Le besoin global en investissement de la Regideso est de l’ordre de 1,3 milliards de dollars américains sur une période de 10 ans.​

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