L’économie congolaise en progression prudente à l'approche du 30 juin


Le secteur minier est parmi les bien cotés ces derniers mois

La Banque centrale du Congo (BCC) vient de baisser à nouveau son taux directeur de 70 à 42% en l’espace de deux mois. L’inflation annualisée est de 12%, contre 50% au mois de janvier. C’est ce qu’indique la toute dernière note de conjoncture économique de la RDC publiée par la BCC.

Avec un taux directeur qui baisse, cela peut encourager la consommation et donc toute l’économie.

Cela montre que l’augmentation des prix des biens de consommation ralentit de manière générale.

A part l’inflation, qui semble être maîtrisée, le taux de change est resté constant ces six derniers mois à environ 900 FC pour un dollar.

La première moitié de l’année pourrait connaître une fin heureuse, estime un analyste.

Excédent budgétaire

Les mines et les hydrocarbures, selon la BCC, affichent une croissance de presque 3,5% et le secteur manufacturier fait un tout petit peu moins.

Par contre, dans le secteur énergétique, la cote est encore négative.

Jusqu’à la mi-mai, la caisse de l’Etat était excédentaire avec 17 millions de dollars. En d’autres termes, il y a eu moins de dépenses et plus de recettes.

C’est sur ce point que les institutions financières internationales ont toujours insisté auprès du gouvernement congolais.

Risque de dérapage

Si cette tendance perdure, estime la BCC, ceci faciliterait l’annulation de la dette extérieure, prévue après le 30 juin 2010.

Les experts craignent que les festivités du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC éloignent ce point d’achèvement du processus Pays pauvres très endettés (PPTE).

Leurs inquiétudes portent surtout sur les dépenses qui pourraient être engagées pour assurer la sécurité des nombreux invités attendus à cette fête.

Au moindre dérapage, estiment-ils, plusieurs acquis de la stabilité économique s’envoleront.

Certaines banques commerciales ont commencé à anticiper une pression pour ne pas chanceler à l’approche du 30 juin.

Le gouvernement ferait mieux d’utiliser les excédents réalisés au cours des mois passés et de ne pas recourir à la planche à billet, conseillent certains banquiers.