Walikale: une ONG locale dénonce la poursuite de l’exploitation illégale des minerais

Creuseurs artisanaux de l’or près de Lubero, Nord Kivu (2005). Radio Okapi

Des creuseurs artisanaux et des groupes armés continuent d’exploiter illégalement les minerais dans plusieurs sites miniers du territoire de Walikale au Nord-Kivu, malgré l’interdiction faite par le gouvernement. L’ONG locale Carrefour pour la Justice, le développement et les droits humains (CJDH-RDC) a dénoncé cette situation jeudi 23 janvier dans son rapport sur l’évacuation et l’exploitation illégale des minerais des Walikale.

 Cette exploitation se poursuit malgré la mesure prise par le gouvernement en 2010,  interdisant toute exploitation des minerais dans ce territoire, a déploré le président du CJDH-RDC, Fortunat Maronga.

L’exploitation des minerais dans le territoire de Walikale est maintenue surtout dans les grands sites miniers, dont Omate, Bisié, Kalayi Boieng, Muchele. Tous ces sites sont contrôlés par des groupes armés, selon la même source.

« Il y a la présence des groupes armés dans les sites miniers et leur implication dans cette exploitation. Sur la rive gauche de la rivière Osso, tous ces sites miniers qui sont le long de la rivière sont contrôlés par les groupes armés », a poursuivi Fortunat Maronga.

Il a invité des creuseurs artisanaux et des groupes armés « au respect des mesures » prises par le gouvernement.

«Ces minerais là sont stockés dans différents dépôts à Mubi et à Njingala [Walikale]», a affirmé le président de cette ONG locale; avant leur sortie vers diverses destinations.

«Au lieu que les gens respectent le processus de traçabilité, apparemment, les choses n’évoluent pas. Une fois les minerais extraits, ils sont amenés vers d’autres provinces, au Sud-Kivu, Maniema et dans la Province Orientale notamment », a dénoncé Fortunat Maronga.

Il a recommandé de renforcer la police des mines et de les doter des moyens conséquents « pour leur permettre d’assurer pleinement leur travail ».

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