Le parc national des Virunga se meurt…


Eléments FARDC transportant une lionne dans le parc de Virunga

Le Parc national des Virunga se meurt alors que des millions de dollars sont régulièrement mis à disposition par des donateurs internationaux. Pour certains observateurs, cette situation s’explique par le « grand fossé qui existe entre les sources de financement et les acteurs de terrain c’est-à-dire les gardes du parc et les associations locales de la conservation communautaire».

C’est ce que déclare, par exemple, Xavier Gilibert, un acteur de terrain qui milite au sein de «Objectif-Brousse», une Asbl basée à Paris et qui travaille également sur l’environnement dans la région :

C’est un parc contenant des militaires. L’ICCN (Ndlr : Institut national de conservation de la nature) ne peut même pas travailler. Comment vous expliquez qu’ils viennent récupérer une chaîne de plages qui étaient dans les frayeurs, là où on produit des poissons ? Vous imaginez les dégâts que ça peut commettre ? C’est peut-être 50 familles qui ne vont pas manger à l’année à cause de ça. Ça n’est pas normal.

Pour Xavier Gilbert, il faut augmenter les salaires des acteurs sur le terrain, « des gardes de parc, parce que c’est eux qui font le travail, il faut les motiver, c’est eux qui protègent »

M. Gilbert est d’avis que la conservation ne se fait pas dans des bureaux. Un tiers de gardes de parc  se sont fait tuer dans dix ans. On peut donc imaginer les sacrifices, dit-il, avant de suggérer la meilleure des choses, selon lui :

Faire en sorte que ce soit les populations elles-mêmes qui protègent. Et il y a beaucoup d’associations, beaucoup de membres de la société civile qui font des choses remarquables.