Climat: 230 millions d'hectares de forêt en péril

Rivière dans le parc national de la Salonga, Forêt équatoriale, 2005.

Environ 230 millions d’hectares de forêts sont en péril à tavers le monde. Plusieurs ONG internationales, dont le WWF, multiplient les cris de détresse à ce sujet. Poumon de la planète et élément fondamental du climat de par leur rôle de stockage du carbone, les forêts sont menacées par l’action de l’homme.

Le 19 mars dernier, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a publié une étude révélant que l’Amazonie est en train de perdre sa capacité à absorber le carbone atmosphérique. Quelques jours après, c’est WWF qui a averti: «Si la tendance actuelle se poursuit, d’ici à 2030, 230 millions d’hectares de forêt disparaitront.» Telle est la projection que fait le dernier rapport de l’ONG sur l’état des forêts dans le monde. Ce rapport intitulé “Living Forests Report”, avait été publié à l’occasion du sommet des paysages tropicaux qui s’est déroulé à Jakarta en Indonésie.

Le rapport met en évidence onze zones les plus critiques, concentrant à elles seules 80% de la perte des forêts. Parmi ces régions, dix sont tropicales.

«Celles-ci se situent notamment en Amazonie, à Bornéo, le bassin du Congo, et à Sumatra. Les zones sensibles sont également l’habitat d’un certain nombre d’espèces menacées, comme les tigres et les orangs-outans», rapporte le site 2012un-nouveau-paradigme.com

Pour l’Afrique, ce rapport précise que 12 millions d’hectares des forêts de l’Afrique de l’Est vont disparaitre et pour le bassin du Congo c’est également 12 millions d’hectares.

Par ailleurs, le même document précise que c’est l’homme qui est à la base de la déforestation. Même si ce phénomène est ralenti dans certains pays, elle se poursuit au niveau mondial.

Les activités humaines, telles que l’expansion de la sylviculture et de l’agriculture intensive et l’élevage de bétail, remplacent peu à peu les forêts naturelles. Dans certaines régions, la collecte de bois de chauffage, l’exploitation non durable des forêts et les barrages hydroélectriques dévastent les également les forêts.

Dans ce communiqué, WWF relève aussi qu’«en Indonésie, Sumatra a déjà perdu plus de la moitié de ses forêts à cause des plantations de palmiers à huile et de la production de papier. Les forêts restantes sont très morcelées. 5 millions d’hectares supplémentaires de forêts devraient disparaître dans la région d’ici à 2030 ».

Le même rapport indique également que la disparition des forêts est une réalité. Si la perte de milliards d’arbres met en danger la biodiversité en supprimant l’habitat de nombreuses espèces animales, elle menace aussi l’habitat et les conditions de vie d’une partie de l’humanité.

Voilà pourquoi WWF s’engage de réduire les risques qui pèsent sur les écosystèmes. “Non seulement pour s’assurer que les forêts continuent à stocker le carbone, de filtrer l’eau, de fournir du bois et un habitat pour de nombreuses espèces sauvages. Mais aussi pour sauver les communautés et les cultures qui dépendent de ces forêts“.

Lire aussi sur radiookapi.net :