La RDC plaide à Bonn pour la sauvegarde du parc national des Virunga

Gorille de montagnes dans la Virunga, Nord Kivu, 2004.

La 39e session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco est à son 4ème jour ce mercredi 1er juillet à Bonn, en Allemagne. A cette occasion, une vingtaine d’organisations de la société civile du Nord-Kivu (Est de la RDC) plaide auprès des participants en faveur de la sauvegarde du Parc national des Virunga (PNVi), qui vient de passer plus de 20 ans sur la liste rouge, celle des patrimoines mondiaux en péril.

Etienne Muhindo, rapporteur général adjoint de la société civile du Nord-Kivu, appelle Kinshasa au respect des lois relatives à la protection de l’environnement:

« [La société civile va] demander aux autres participants à la session de Bonn de demander au gouvernement [de la RDC] de respecter ses engagements pris en matière de préservation et de protection de l’environnement. Et aussi de maintenir le PNVi sur la liste du patrimoine mondial. Et nous précisons que nos lois doivent se conformer à la logique des conventions que la RDC a ratifiées».

Des délégués au niveau ministériel, venus du monde entier, notamment de la RDC, examinent pendant onze jours les rapports sur l’état de conservation des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, soit pour les maintenir, soit pour les déclasser lorsqu’ils ne sont pas correctement gérés.

Etienne Muhindo a ainsi réaffirmé son rejet du projet d’exploitation pétrolière dans le PNVi:

«Nous avons proposé à notre pays, la RDC, de retirer le permis accordé à Soco, qui avait l’intention d’exploiter le pétrole dans le parc national des Virunga. Nous avons insisté que ce n’était pas pour rien que les partenaires s’intéressaient à notre parc national des Virunga en construisant des barrages à Beni et à Rutshuru notamment.»

La société civile appelle les autorités congolaises à renoncer définitivement à toute tentative de modification des limites actuelles du parc national de Virunga et à annuler tous les permis superposant les limites actuelles du PNVi.

Le parc nationale des Virunga a perdu une grande partie de sa valeur biologique durant les 20 ans de guerres au Nord-Kivu et la menace s’agrandit suite aux convoitises d’autres ressources dont le site regorge, et notamment le pétrole. ​

Lire aussi sur radiookapi.net: