Accusations de viols en Centrafrique. La RDC enquête sur place-Ouest France

Une délégation de la République démocratique du Congo est arrivée jeudi en Centrafrique pour enquêter sur les accusations de viol portées contre trois de ses Casques bleus.

« La délégation de la justice militaire est arrivée jeudi après-midi à Bangui », la capitale centrafricaine, et « se rend vendredi à Bambari », la ville au nord-est de Bangui où ont été signalées les agressions présumées, a déclaré un haut responsable militaire congolais.

Cette source a ajouté que le « briefing du commandant de la force de la Minusca », la Mission des Nations unies en Centrafrique, « confirme la thèse d'un mensonge fabriqué par l'oncle des filles supposées violées ».

Une notification de l'ONU à la RDC datée du 18 août rapporte que « trois membres du contingent militaire congolais ont chacun eu des relations sexuelles avec deux jeunes femmes, âgées de 18 et 19 ans, ainsi qu'avec une mineure âgée de 15 ans », et qu'elles auraient subi des pressions pour garder le silence.

Le document laissait dix jours à Kinshasa pour ouvrir une enquête. Il soulignait par ailleurs que cette affaire était la quatrième du genre pour le contingent congolais et que des sanctions pourraient tomber si de tels incidents étaient à nouveau signalés ou si la RDC n'y mettait pas fin.

Le 20 août, le ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, avait annoncé qu'il avait « donné injonction » à l'« auditeur général des forces armées, pour engager des poursuites » contre ses trois hommes, précisant que la RDC ne pouvait pas « tolérer » de tels actes.