Au Congo-Brazzaville, la tension monte à six jours d'un référendum constitutionnel

Le président Denis Sassou-Nguesso, 72 ans, organise dimanche une consultation populaire afin de pouvoir briguer un troisième mandat en 2016.

Ce mardi matin, l’internet mobile, les services SMS et le signal de la radio de RFI étaient coupés à Brazzaville, à quelques heures d’une manifestation de l’opposition contre le référendum constitutionnel prévu dimanche. Lors de cette consultation, le peuple sera appelé à se prononcer sur un projet de nouvelle constitution qui doit permettre à Denis Sassou-Nguesso, 72 ans, de briguer un troisième mandat l’an prochain.

En matinée, un déploiement inhabituel des forces de l’ordre (police et gendarmerie) a été observé dans les quartiers sud de la ville, qui passent pour des bastions de l’opposition, alors que partout magasins, écoles et administrations, étaient restés fermés. Le boulevard des Armées, dans le centre de la capitale, où les dirigeants du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) ont appelé à manifester en début d’après-midi était désert. Un sous-officier de la police a déclaré à l’AFP que quelques dizaines de personnes qui commençaient à se rassembler au petit matin avaient été «dispersées».