Gabon : Ali Bongo Ondimba réélu, des heurts éclatent à Libreville et Port-Gentil

Ali Bongo Ondimba a été réélu avec 49,80% des suffrages exprimés pour un second mandat de sept ans, a annoncé mercredi 31 août le ministre de l'Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya. Son principal challenger, Jean Ping, a obtenu 48,23%. Peu après l'annonce, des émeutes ont éclaté à Libreville et Port-Gentil.

« Est élu Bongo Ondimba Ali avec 49,80% des voix », a déclaré Pacôme Moubelet-Boubeya, lisant le procès-verbal général établi par la Commission nationale électorale autonome et permanente (Cenap).

Une victoire très serrée, selon les résultats proclamés. Ali Bongo Ondimba recueille 177 722 voix ; Jean Ping 172 128 pour un taux de participation de 59,46%. Soit une différence de 5 594 voix entre les deux principaux candidats, les huit autres prétendants au palais du bord de mer se partageant donc 1,97% des suffrages.

Contestation de l’opposition

Peu avant l’annonce du ministre, la plénière de la Cenap avait été houleuse entre les représentants de l’opposition et ceux de la majorité. Alors que le bureau se rassemblait pour valider les résultats lors d’un vote, Paul-Marie Gondjout, l’un des représentants de l’opposition au sein de la Commission, claquait la porte de la Cenap.

« L’opposition ne pouvait accepter de participer à un vote qui consistait à valider le vol de l’élection », assure-t-il à Jeune Afrique, démentant toutefois avoir démissionné de l’instance.

Paris et l’Union européenne demandent un décompte des voix « bureau par bureau »

À l’origine des tensions, le décompte des voix dans la province du Haut-Ogooué, fief de l’ethnie Téké du président Ali Bongo Ondimba.