« Ici, au moins, il ne peut rien arriver à mes enfants »

Pour ne pas retourner en République Démocratique du Congo où le climat est trop propice aux dangers, Aniece vit seule dans la promiscuité d'un ancien appartement de l'ouest neversois en essayant tant bien que mal de payer l'école à ses enfants. 

Aniece a fui la République Démocratique du Congo il y a cinq ans. Avec tous ses espoirs de refuge en France, avec ses quatre enfants et enceinte de Précieux. Aujourd’hui, la petite Agathe, est venue poser un sixième sourire sur la fratrie. 

Des demandes refusées, des lettres sans réponses

« La Police, les gens… Je n’ai jamais eu de problèmes. Je désespère d’attendre. Mes demandes sont refusées. Mes lettres sans réponses. On me dit rien. On me laisse là, comme ça... » Demande d’asile rejetée en 2013, idem pour le recours…

En 2014, alors en foyer d’hébergement d’urgence avec Nièvre Regain, Aniece « s’est accrochée » pour ne pas retourner en RDC. « Non, ça n’est pas possible. Je n’y ai plus de famille. Mes deux plus grands enfants, y ont déjà vécu des choses terribles. Auxquelles ils repensent toujours. »