La police disperse quelques milliers de manifestants anti-Kabila à Kinshasa

La police congolaise a dispersé une manifestation de quelques milliers d'opposants au président Kabila. Selon un officiel de l'ONU, un manifestant et une policière ont été tués à Goma dans des échauffourées. La police dément.

La contestation anti-Kabila monte en République démocratique du Congo. La police congolaise a dispersé jeudi 26 mai à Kinshasa une manifestation de quelques milliers d'opposants au président Joseph Kabila qui s'étaient écartés de l'itinéraire autorisé par les autorités locales.

Trois coalitions d'opposants avaient appelé la population à descendre dans la rue dans tout le pays. Objectif : exiger la tenue d'une présidentielle avant le terme du mandat de Joseph Kabila le 19 décembre.

Les manifestants entendaient également dénoncer un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le chef de l’Etat à se maintenir dans ses fonctions si l’élection n’est pas organisée d’ici là, comme cela semble chaque jour un peu plus certain. La Constitution interdit à Joseph Kabila de se représenter. Ses détracteurs l'accusent depuis des mois de chercher à tout faire pour contourner cet obstacle et se maintenir au pouvoir.

Manifestations interdites au Nord-Kivu et à Lubumbashi

Les autorités locales avaient autorisé la marche de l'opposition à Kinshasa mais au Nord-Kivu, province de l'est de la République démocratique du Congo, toute manifestation avait été interdite, tout comme à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est.

Une des plateformes de l'opposition avait appelé la population à braver ces interdits. Mais à Lubumbashi, fief de l'opposant Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle ayant quitté le pays vendredi après des ennuis judiciaires, un déploiement massif des forces de l'ordre a dissuadé toute volonté d'attroupement, selon des journalistes de l'AFP sur place.