L'Union Africaine adopte une charte historique pour la sécurité maritime

Plus de 40 pays africains, réunis en sommet samedi à Lomé à la demande de l'Union Africaine, ont adopté une charte contraignante sur la sûreté et la sécurité maritime.

Nous nous félicitons de l'adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique, a annoncé le président congolais Denis Sassou Nguesso pour conclure le premier Sommet de l'UA sur la sécurité des mers.

Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de +notre+ continent, a-t-il ajouté.

Le président kényan, Uhuru Kenyatta, s'est également réjoui de cette promesse de coordonner les actions entre les pays du continent pour lutter contre la piraterie et les trafics de drogue, d'armes et d'êtres humains sur les côtes africaines.

Cette charte va également participer à la Stratégie africaine intégrée pour les mers et pour les océans à l'horizon 2050(adoptée en 2012), et baliser de nouvelles initiatives et de nouvelles actions, a déclaré le président du Kenya.

Le pays d'Afrique de l'est a longtemps souffert de l'insécurité maritime dans le Golfe d'Aden, et des conséquences de la piraterie de son voisin somalien.

Avec un total de 13 millions de km2 de zones économiques maritimes et 17% des ressources mondiales en eau douce, l'Afrique doit voir cette richesse comme une opportunité de développement durable, selon le président Kenya.

C'est un acte politique très important de la part de l'UA parce que l'enjeu de la sécurité du continent est mis en avant comme une priorité et les engagements politiques, juridiques qui accompagnent la charte de Lomé sont essentiels sur la longue durée, a confié le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian venu apporter à Lomé le soutien de la France à ses partenaires africains.

Les chefs d'Etat et de gouvernement africains se sont aperçus au fur et à mesure que la sécurité maritime cela voulait dire aussi la sécurité tout court sur leur territoire, a-t-il ajouté.