Pollution: Pékin suffoque, Xi Jinping veut "galvaniser" la COP21

Pékin et les autres villes de la Chine du Nord suffoquaient lundi sous un épais brouillard polluant d'une densité record cette année, comme un rappel à l'urgence climatique pour l'ouverture de la conférence de Paris, que le président chinois Xi Jinping devrait "galvaniser" selon la presse officielle.

Avec des températures hivernales en-dessous ou autour de zéro, la capitale chinoise était noyée dans une brume blanchâtre imprégnée d'une forte odeur de charbon, et la densité de particules dangereuses y était supérieure de plus de 20 fois au niveau d'exposition recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

A 17H00 (09H00 GMT), la densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) atteignait 625 microgrammes par mètre cube d'air, selon les niveaux de référence mesurés par l'ambassade américaine à Pékin. Un peu au sud-est de Pékin, le pic atteignait 976. Le plafond maximum admis par l'OMS est de 25. De par leur taille, ces particules pénètrent dans les poumons et sont à l'origine de centaines de milliers de décès prématurés en Chine chaque année.

Les niveaux atteints dans les villes de la province voisine du Hebei dépassaient également largement les 500, selon les chiffres officiels.

Après des indices autour de 400, Pékin a déclenché ce weekend l'"alerte orange", son niveau d'alerte pollution le plus élevé cette année. "Tout le monde doit éviter le plus possible de sortir", même les personnes en bonne santé, précisait lundi le site officiel de la météo chinoise. L'alerte orange chinoise prévoit notamment que les enfants dans les écoles ne doivent pas sortir à l'extérieur, et certaines usines doivent suspendre leur activité. "On peut à peine voir les gens devant nous", se plaignait un habitant sur Sina Weibo, l'équivalent chinois de Twitter. "On dirait même que le nuage de pollution est descendu dans la station du métro".