Présidentielle au Gabon: les deux camps jouent l'intox en attendant les résultats

Dans l'attente de résultats fiables au lendemain du scrutin présidentiel, les partisans du chef de l'Etat sortant Ali Bongo Ondimba, et ceux de son challenger Jean Ping, se livrent une bagarre sans merci. Morceaux choisis.

C'était couru d'avance. A peine les bureaux de vote avaient-ils baissé le rideau hier samedi en fin de journée -fût-ce avec un retard dû à l'affluence d'électeurs gabonais patients et opiniâtres- qu'éclataient les premières escarmouches de la guérilla de l'info/intox. Guérilla menée avec tous les outils de la panoplie: communiqués, coups de fil, courriels, SMS, réseaux sociaux, "applis" plus ou moins sécurisées. 

Axiome de base, d'un classicisme éprouvé: on-a-gagné-et-ceux-d'en-face-ont-triché. Dernier épisode en date, la conférence de presse improvisée par Jean Ping, le challenger du président sortant Ali Bongo, proclamant ce dimanche sa victoire, sans attendre des résultats officiels, annoncés pour mardi après-midi. 

Ci-après, dans l'ordre chronologique, un "best of" -si l'on ose écrire- des messages reçus depuis la nuit dernière.  

Samedi 27 août, 23H15

Alain-Claude Billie-By-Nze, le porte-parole du président sortant Ali Bongo Ondimba livre aux médias, convoqués avec une hâte suspecte, un message en deux temps. Un: "Nous avons constaté des fraudes massives, en particulier dans les zones où les représentants de l'opposition ont pu arriver les premiers dans les bureaux de vote".  

Deux: "Nous sommes en mesure d'affirmer que notre candidat remporte la victoire dans notre pays. Nous sommes donc déjà en route pour un second mandat."