RDC : ce qu’il faut savoir du procès de Bosco Ntaganda à la CPI

— Mis à jour le 02 septembre 2015 à 08h29

Le procès de l'ancien chef de guerre Bosco Ntaganda s'ouvre ce mercredi devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Un rendez-vous judiciaire très attendu en RDC.

Neuf ans après le premier mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Bosco Ntaganda – c’était en 2006 -, le procès de l’ancien chef de guerre congolais s’ouvre ce mercredi 2 septembre à la Haye.

Qui est Bosco Ntaganda ?

Certaines images valent parfois mille mots. Et le surnom de Bosco Ntaganda – « Terminator » – ne contredit pas l’adage.

L’ancien chef de guerre, né au Rwanda en 1973 au sein d’une famille tutsie de six enfants, fait d’abord ses armes au sein du Front patriotique rwandais (FPR) au début des années 1990. Le militaire prend ensuite le chemin de la RDC, où il sévit au sein d’une kyrielle de groupes rebelles établis dans l’est du pays. Parmi eux, l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), qui mènera par la suite Laurent-Désiré Kabila au pouvoir.

Mais c’est en Ituri (nord-est de la RDC) au début des années 2000 que le chef rebelle, alors membre des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), est accusé d’avoir commis ses pires atrocités. Des exactions qui conduisent la CPI à délivrer en 2006 un premier mandat d’arrêt à son encontre. À l’époque, Bosco Ntaganda gravit les échelons d’un autre groupe rebelle, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Et signe au nom de cette rébellion les accords de paix du 23 mars 2009, qui lui valent alors d’être nommé général de l’armée congolaise, malgré les protestations internationales.