RDC: la grâce des 6 militants de la Lucha jugée «opportuniste» par leur avocat

En République démocratique du Congo, six militants du mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement) ont bénéficié d’une ordonnance de grâce présidentielle. Mais ils ont annoncé samedi 23 juillet qu’ils refusaient cette offre de liberté. Pour leur avocat, Me Mugisho, cette mesure a été prise pour qu'ils « aient une dette morale » envers Joseph Kabila.

Quelques heures après le départ du haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, vendredi 22 juillet, le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila avait signé trois ordonnances de grâce. L’une d’entre elles concernait nommément six militants du mouvement citoyen Lucha détenus à Goma, dans l’est du pays. Ils s'étaient vus accorder une « remise de peine » par le président.

Condamnés en mars dernier à six mois de prison pour avoir préparé des pancartes à la veille d'une journée « ville morte » de l'opposition, les six militants pro-démocratie ont cependant décidé de décliner l'offre présidentielle, et de purger leur peine par « solidarité » avec d'autres prisonniers d'opinion, a indiqué samedi leur mouvement dans un communiqué. Selon eux, quatre autres membres du mouvement sont éligibles à l’ordonnance de grâce générale.