RDC : à Paris, Kamerhe promet de « mobiliser le peuple » pour exiger le départ de Kabila

Opposé à un nouveau dialogue politique préconisé par le président Joseph Kabila, l'opposant Vital Kamerhe a promis mardi soir, au cours d'un débat initié par le think tank français Synopia, qu'il mobiliserait les Congolais pour exiger le départ du chef de l'État, soupçonné de vouloir se maintenir au pouvoir.

Pas question de laisser le président Joseph Kabila « glisser » à l’issue de son deuxième et dernier mandat constitutionnel qui arrive à terme fin 2016. En tout cas, Vital Kamerhe exclut toute hypothèse d’un éventuel prolongement du bail du chef de l’État congolais au Palais de la nation.

Invité le 26 janvier à une conférence organisée à Paris par le think tank Synopia, le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a réaffirmé son choix de refuser le dialogue politique annoncé en RDC. S’il admet qu’en démocratie, « le dialogue est une vertu », Vital Kamerhe considère en revanche que celui qui a été convoqué par le président Joseph Kabila n’est qu’un « stratagème » pour permettre à ce dernier de se maintenir au pouvoir. Et il en appelle au peuple pour lui barrer la route.

« Nous n’allons pas attendre que la démocratie soit un cadeau, a-t-il prévenu. Nous allons mobiliser le peuple » pour exiger l’alternance et la tenue des élections. À l’en croire, à partir du 16 février, une série d’actions débutera en RD Congo pour mettre la pression sur les autorités et les pousser à organiser les scrutins dans les délais constitutionnels.

La Constitution protège aussi Kabila, selon Kamerhe

« La Constitution [de la RDC] est très claire : elle demande aux Congolais d’empêcher à un individu ou à un groupe d’individus qui veulent s’accaparer le pouvoir par la force », a-t-il ajouté, soulignant que la Loi fondamentale congolaise est par ailleurs « équilibrée » puisqu’elle protège également le chef de l’État en exercice contre un éventuel coup d’État.