Vainqueur aux tirs au but, le Real de Zidane sacré pour la 11e fois

La victoire et le titre pour le Real Madrid ! Les Merengue ont en effet remporté la finale de la Ligue des champions ce samedi, à Milan, face à l’Atlético Madrid. Un succès qu’ils ont décroché au terme de la séance des tirs au but. 

Zinédine Zidane a réussi son coup. Celui de remporter la Ligue des champions en tant qu’entraîneur principal du Real seulement six mois après son arrivée. Adjoint d’Ancelotti il y a deux ans lors de la fameuse «Decima», le Français entre donc dans l’histoire en ayant remporté la compétition en tant que joueur (2002) et comme entraîneur, rejoignant les six autres hommes à avoir accompli cet exploit : Munoz, Trapattoni, Cruyff, Ancelotti, Rijkaard, Guardiola. L’ancien numéro 10 légendaire des Bleus a su galvaniser une équipe en perdition pour lui permettre de glaner la plus belle des compétitions européennes. Qui plus est face à l’invincible Atlético, qui avait tout de même fait tomber les deux autres mastodontes du football européen (FC Barcelone, Bayern Munich). C’est dire la valeur de l’exploit de ce Real, qui a dû batailler jusqu’aux tirs au but et cette tentative couronnée de succès du héros Cristiano Ronaldo, pourtant si discret durant les 120 minutes de jeu.

Le Real a pris le match par le bon bout

120 minutes parfois haletantes, parfois ennuyeuses. Ce Real-Atlético n’a pas offert le meilleur spectacle au public bouillant de San Siro. D’abord dominateur dans le jeu, les Merengue ont pris ce match par le bon bout. Même si c’est sur coups de pied arrêtés que les hommes de Zidane vont se montrer menaçants et débloquer cette finale. Après une première occasion signée Benzema et avortée par Oblak sur sa ligne (6e), Sergio Ramos a trouvé la faille à bout portant grâce à une déviation de Bale sur un coup de patte de Kroos (1-0, 15e). Un comble pour l’Atlético, si adroit sur ces phases-là... Les Colchoneros ont ainsi longtemps souffert face à la maîtrise de leurs adversaires. Mais la pause les a bien remobilisés. Ils ont pourtant vécu un épisode malheureux lorsque Griezmann, déjà pas tranchant dans ses tentatives en première période (34e, 39e, 43e), a trouvé la barre sur un penalty obtenu par Torres (48e).

Malheureux Juanfran

Mais à force de conviction, de détermination et de chance aussi, puisque le Real a manqué de grosses opportunités de break par son trio «BBC» (70e, 78e), les hommes de Simeone sont revenus. Bien décalé à droite, Juanfran a trouvé sur son centre puissant Carrasco, entré en jeu et qui a surpris au meilleur moment pour tromper Navas à bout portant (1-1, 79e). Le scénario de 2014 s’est reproduit. Mais dans le sens inverse. Contrairement à il y a deux ans, aucune des deux équipes ne parvenait à prendre l’avantage dans l’inévitable prolongation. Et après un échec du latéral Juanfran, pourtant excellent dans cette finale, c’est Ronaldo, au contraire fantomatique, qui a libéré les siens et offert au Real Madrid une 11eme C1. Comme un symbole des malheurs de cet Atlético décidément pas récompensé. Au grand bonheur de Zidane, deuxième entraîneur français seulement à remporter la plus grande des compétitions européennes après Helenio Herrera (1964, 1965 - argentin naturalisé français).