La Prospérité: «Choix difficile de Kabila: dialogue, Tshisekedi – Kengo dos-à-dos!»

Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du vendredi 29 mai 2015.

Le dialogue politique prôné par Joseph Kabila continue d’agiter la classe politique de la RDC. Et les journaux parus ce matin à Kinshasa en donnent les derniers développements, avec l’entrée en jeu des confessions religieuses.

«Choix difficile de Kabila: dialogue, Tshisekedi – Kengo dos-à-dos!», juge La Prospérité. Tshisekedi, Kengo. Deux hommes, deux attitudes. «Pourtant, l’ossature de l’Opposition politique semble se cristalliser autour de leurs visées rivales. Tshisekedi, depuis Bruxelles où il poursuit sa convalescence, dit oui au dialogue. Kengo, l’allié d’hier et d’aujourd’hui, dit non et insiste sur l’application des résolutions des concertations nationales», fait savoir le journal.

Forum des As note que l’opposition kengiste refuse d’entonner en chœur – le requiem sur les Concertations nationales. Normal. Voire naturel. “Respect des engagements pris ” oblige. Mais, le quotidien estime que dans un Dialogue où des opposants estampillés “radicaux” seront les véritables adversaires du pouvoir, «l’Opposition républicaine ressemblerait au mieux à une chauve-souris politique et au pire à un ovni. Pas très sécurisant», insinue le journal.

C’est ainsi que le trihebdomadaire Congo Nouveau titre: «Dialogue politique: Le 2ème coup de Kengo à Kabila.»

A propos de ce dialogue, Forum des As renseigne encore que Joseph Kabila démarre les consultations avec les forces vives de la Nation. «Ce long marathon républicain et citoyen débute ce vendredi en début d’après-midi avec les chefs de confessions religieuses. Ceux-ci seront reçus séparément», précise le quotidien.

«La société civile favorable au dialogue mais pose des préalables», informe de son côté, L’Avenir. Au-delà des agendas politiques, «les organisations de la Société civile recommandent au Gouvernement un large consensus autour du processus électoral auprès de toutes les parties prenantes, et d’œuvrer pour le rétablissement de la paix et l’éradication des forces négatives. Aussi, exigent-ils à la CENI le strict respect de son calendrier global. Et qu’au-delà du positionnement et de lutte de leadership, que les opérateurs politiques placent l’intérêt suprême des populations congolaises en premier», détaille le journal.

Mais Le Phare table plutôt sur l’«incertitude du Dialogue: découpage, l’ultime cartouche du glissement». Une même préoccupation semble partagée par les pro comme les anti-Dialogue initié par le Chef de l’Etat: le refus du glissement du calendrier électoral, analyse la journal. «Pendant que s’effritent les chances de voir Joseph Kabila réunir autour de lui les membres de sa famille politique ainsi que ceux de différentes sensibilités de l’Opposition, des officines diplomatiques occidentales et américaines scrutent l’horizon à la loupe. Elles cherchent à savoir ce qui pourrait arriver en RDC si les Congolais refusaient de se remettre autour d’une même table en vue de passer en revue tous les problèmes qui fâchent», enchaine le quotidien.

Il s’agit, selon le journal, du contentieux électoral de 2011, de la neutralité du bureau de la Ceni, du calendrier électoral jugé non consensuel, du renvoi des élections locales au-delà de 2016, du non glissement du calendrier électoral pour la présidentielle et les législatives nationales de 2016, de l’audit externe du fichier électoral, de l’enrôlement de nouveaux majeurs, de la libération des prisonniers politiques, de la réouverture des médias de l’opposition fermés, etc.