Le Potentiel : « Kampala : le trou noir »

Charles Okoto, abbé Malu Malu et Raymond Tshibanda, trois membres de la délégation du gouvernement congolais aux pourparlers de Kampala (Photo Innocent Olenga)

Revue de presse kinoise du mardi 1er octobre 2013

Le Potentiel s’intéresse aux pourparlers de Kampala alors que le délai de 14 jours fixé par les chefs d’Etat des Grands Lacs pour leur conclusion est dépassé.

Relancé il y a trois semaines par la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL, écrit le journal, ce dialogue patauge toujours. Les discussions piétinent. Le Potentiel craint que ces pourparlers fassent « flop », à défaut d’un accord entre les protagonistes.

Le journal estime que la dernière réunion spéciale de New York, organisée en marge de la 68ème assemblée générale des Nations unies, n’a pas non plus fait avancer les discussions dans la capitale ougandaise.

Entre le M23 et le gouvernement congolais, indique le confrère, c’est finalement le langage des sourds. Chaque délégation campe sur sa position. Pas de concession. Pas de terrain d’entente.

Malgré l’accent faussement optimiste de la facilitation, commente le Potentiel, c’est le blocage.

Mais le journal estime que la rébellion, pressée de toutes parts, est dos au mur. Pour l’instant, poursuit le quotidien, la facilitation ougandaise tente, avec la complicité de la CIRGL, de négocier un sauf-conduit en faveur des dirigeants du M23. Une couleuvre que Kinshasa a du mal à faire avaler auprès de son opinion publique.

Toujours au sujet des pourparlers de Kampala, l’Avenir relaie le point de vue de la société civile du Nord-Kivu qui est opposée à l’intégration des rebelles du M23 au sein de l’armée.

C’est pourtant cette intégration que propose le président ougandais Yoweri Museveni, facilitateur de ces négociations.

Une telle démarche est « dangereuse » pour le pays, estime la société civile du Nord-Kivu dans une lettre adressée à Mary Robinson, l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’Onu pour les Grands Lacs, et à Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC.

De son côté, Forum des As s’intéresse aux prix des appels téléphoniques entre différents réseaux. Le journal rapporte que l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPTC) a défini une nouvelle tarification qui entre en vigueur dès ce mardi 1er Octobre.

Ainsi, le prix d’un appel entre deux réseaux de télécommunication est fixé à 0,037 USD pour la période allant de 2013 à 2014; 0,034 USD pour l’année 2014-2015 et 0,031 USD pour 2015-2016.

A en croire le journal, la fixation de ce prix plancher irrite l’opérateur des télécommunication Africell pour qui cette réglementation tue la concurrence et empêche le consommateur d’opérer le choix en fonction de son pouvoir d’achat.

Pour cet opérateur, « l’ARPTC n’a pas compétence de fixer le prix plancher, même pas d’interconnexion, d’autant plus que l’article 2 point (d) in fine et article 3, article 13 point 3 de sa propre décision numéro 016 (portant définition des principes d’interconnexion) disposent que le catalogue d’interconnexion c’est-à-dire l’offre tarifaire … est établie chaque année par l’opérateur (Libéralisme économie consacré par le décret-loi du 20 mars 1961 sur le prix) ».

Sur le même sujet, La République se demande « pour qui roule l’ARPTC ». Pour le journal, la nouvelle tarification fixée par l’autorité de régulation aura pour effet immédiat la révision à la hausse du tarif de communication. Même pour des non-spécialistes en la matière, écrit le quotidien, le caractère arnaqueur des décisions de l’ARPTC, émerge à la surface.