Forum des As : « Pour avoir admis s’être trompé de tribune : Léon Kengo s’enfonce »

Léon Kengo Wa Dondo, président du Sénat congolais le 8/11/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du jeudi 25 septembre 2014

Forum des As s’intéresse ce jeudi aux suites du discours du président du Sénat Léon Kengo wa Dondo lors de l’ouverture de la session ordinaire de septembre.

C’était le lundi 15 septembre dernier lorsque le speaker de la chambre des ” sages ” s’était, le plus officiellement du monde et du haut du perchoir de son institution, opposé à la révision constitutionnelle ou au changement de constitution, écrit le journal.

Comme il fallait s’y attendre, poursuit le confrère, cette prise de position a entraîné la levée des boucliers, plus particulièrement dans les états-majors de la Majorité présidentielle. Surtout que le point de vue de Kengo semblait rejoindre celui de la Cenco. Les évêques catholiques ont récemment réaffirmé leur opposition à la révision de la constitution.

Forum des As révèle que mercredi Kengo se serait expliqué sur sa prise de position au cours d’une séance plénière à huis clos.

Sans nul doute qu’il avait reçu des pressions des membres de la chambre haute du Parlement congolais où l’on retrouve tant des cadres de l’Opposition, des indépendants que des partisans de la Majorité présidentielle. Tous voudraient en savoir un peu plus sur la prise de position de leur président, analyse le confrère.

Prié de s’expliquer sur sa prise de position sur la révision constitutionnelle lors du discours d’ouverture de la session de septembre, révèle encore le journal, le président du Sénat s’est limité à indiquer qu’il s’agissait d’un point de vue personnel.

Citant « certains observateurs », le quotidien indique qu’il s’agit d’une confusion de genres.

S’il avait réellement besoin d’émettre un point personnel, note Forum des As, il pouvait le faire après la cérémonie officielle au cours d’une conférence de presse où il prendrait soin de préciser à l’avance qu’il parle, non pas en sa qualité de président du Sénat, mais à titre individuel en tant qu’homme de droit.

L’Avenir revient aussi sur « les secrets du huis clos du Sénat ». Dans le même sens que Forum des As, le journal note que cette plénière a été une occasion pour le président de la chambre haute du Parlement de s’expliquer sur la « virilité » de son discours.

Après sa prise de position sur la révision de la constitution, certains sénateurs membres de la majorité présidentielle seraient très fâchés contre Kengo, indique le confrère.

Pour l’Avenir, l’occasion était indiquée d’aplanir les divergences pour un début apaisé des travaux.

La Prospérité s’intéresse au point de vue de Puis Muabilu, président du parti politique de la majorité Congrès national congolais, sur la révision de la constitution. Selon Pius Muabilu, cité par le quotidien, le débat sur une éventuelle révision de la constitution constitue une distraction pendant que le Président Joseph Kabila travaille avec sa majorité sur des chantiers qui grouillent à travers le territoire national.

Le président de CNC considère désormais toute discussion sur la révision des articles verrouillés ou non de la Constitution comme une distraction de mauvais goût. Il demande aux membres effectifs et sympathisants de son parti de laisser ce débat aux spécialistes de la Cour Constitutionnelle et aux parlementaires.

Du moment qu’il n’y a pas d’initiative concrète émanant des dirigeants établis de la Majorité présidentielle sur une éventuelle révision des dispositions intangibles ou,  encore moins, d’une Institution habilitée de la République, ce débat qui n’a que trop duré, relève de la surenchère politicienne, estime ce cadre de la majorité présidentielle.

Toujours au sujet de la révision de la constitution, Le Potentiel revient sur les craintes de l’Union européenne au sujet d’un éventuel changement mode de scrutin.

Au sujet des discussions au Parlement sur cette révision constitutionnelle, indique le journal, les questions qui fâchent demeurent encore pendantes. C’est notamment celles portant sur la révision de la Constitution et le mode de scrutin de certains élus. Le quotidien révèle qu’un projet du gouvernement prévoyant la modification de l’article 197 qui réglemente notamment le mode de scrutin des députés provinciaux a d’ores et déjà été transmis au bureau de l’Assemblée nationale.

Dans leur rapport publié mardi 23 septembre, note le quotidien, les observateurs européens posent la nécessite d’un dialogue entre différents acteurs politiques pour éviter à ce que le processus n’aille droit vers une « impasse ». A cet effet, l’UE appelle urgemment le gouvernement à engager un dialogue sincère et franc avec l’Opposition pour sauver le processus électoral.

Pour l’UE, commente le confrère, il s’agit d’éviter les erreurs de 2011 qui ont failli précipiter la RDC dans un chaos indescriptible. Aussi, pose-t-elle l’urgence d’un dialogue en vue de baliser la voie pour un processus électoral apaisé.