Le Potentiel: «Grogne au sein de l'opposition républicaine, Léon Kengo nettoie sa cour»

Léon Kengo Wa Dondo, président du Sénat congolais le 8/11/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du lundi 11 mai 2015. La crise qui couve au sein de l’opposition républicaine préoccupe le journal Le Potentiel qui titre en manchette: «Grogne au sein de l’opposition républicaine, Kengo nettoie sa cour». Le quotidien rapporte que l’autorité morale de cette plate-forme politique, Léon Kengo wa Dondo s’emploie à consolider son emprise sur cette plate-forme après la grogne suscitée par trois membres de ce groupe : Gérard Kamanda wa Kamanda, Kitenge Yezu et jean-Baudouin Idambituo.

Le quotidien indique que ces trois frondeurs viennent d’être exclus de l’opposition républicaine pour avoir tenté de défier l’autorité morale Léon Kengo. Motif de leur exclusion: indiscipline et déclarations non autorisées dans les médias.
L’exclusion de ces trois membres est un avertissement à quiconque s’aventurerait à remettre en cause l’autorité de Léon Kengo au sein de l’opposition républicaine, interprète Le Potentiel.
L’Opposition républicaine, poursuit Le Potentiel, encourage par ailleurs les partis membres à aligner les candidats en ordre de bataille dans toutes les circonscriptions aux élections provinciales.
Forum des As estime que l’opposition républicaine qui veut rafler un nombre important de sièges dans les institutions de la République via les urnes s’est résolue de passer ce coup de balai en écartant ses cadres qui semblent freiner la dynamique.
Le journal indique par ailleurs que la plate-forme politique de Léon Kengo attend d’être consultée pour se prononcer sur la tenue ou non du dialogue national entre les acteurs politiques du pays.
Dans un autre chapitre, le quotidien s’intéresse également à la montée de la criminalité dans le territoire de de Beni (Nord-Kivu), où sept civils ont été massacrés le week-end dernier par des présumés rebelles ADF.
Ce énième carnage est perpétré au moment où le gouvernement congolais exige l’extradition du chef rebelle ADF, Jamil Mukulu, arrêté par les services tanzaniens, rapporte le quotidien. Ce chef rebelle a été arrêté lors de sa fuite, après la série de massacres enregistrés dans le territoire de Beni. Ce qui a poussé le gouvernement congolais via son ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, à solliciter l’extradition de Jamil Mukulu à Kinshasa pour qu’il réponde de ses actes.
Le quotidien est d’avis que ce dernier massacre de Congolais sur leur propre territoire pose un vrai problème de sécurité dans cette partie du Nord-Kivu, où environ 300 civils ont été tués en l’espace de cinq mois.
De son côté, lAvenir titre: «faute de signataires, Luhaka reste». Le quotidien rapporte que le vice-Premier ministre en charge des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, visé par une motion de défiance, n’a pas été évincé le fait que quatre signataires sur les 52 ont été présents dans la salle des Congrès pour prendre part active aux travaux parlementaires.
Le tabloïd indique que le décor était pourtant planté (urnes et isoloirs…) pour obtenir un éventuel départ de Thomas Luhaka du gouvernement Matata.
Selon L’Avenir, les quatre autres signataires de la motion ont fustigé le comportement de leurs collègues de l’opposition qui ont pris des décisions unilatérales, sans les consulter au préalable, ni les associer aux réunions stratégiques tendant à boycotter les plénières.