Seke Banza : Dénis Kalume se félicite du travail effectué par la police à Luozi

Denis Kalume

Denis Kalume

Le ministre de l’Intérieur a effectué vendredi une visite éclair à Seke Banza, à près de 82 kilomètres au nord de Matadi. Il a prôné la fermeté contre le mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo. Denis Kalume a félicité la police nationale pour avoir « restauré l’autorité de l’Etat au Bas Congo », rapporte radiookapi.net

L’inquiétude demeure dans certaines localités de ce territoire. Les armes se sont tues mais la population continuent à craindre une répression de la part des Bundu dia Kongo.

Lors de sa visite, Denis Kalume était accompagné du vice ministre des Finances et de John Numbi, inspecteur général de la police. Il a appelé la population au calme. Selon lui, les troubles qu’a connus cette région appartiennent désormais au passé. Le ministre a transmis les félicitations du chef de l’Etat à la police nationale. Denis Kalume s’est ensuite longuement attardé sur ce qu’il a appelé la xénophobie, l’intégrisme, l’incivisme et le non respect de la constitution dont se sont rendus coupables, selon lui, les adeptes de BDK.

Le message de fermeté du ministre de l’intérieur est approuvé par certains habitants. D’autres préfèrent voir le dialogue se poursuivre. Des membres de la société civile font remarquer que les revendications des Bundu Dia Kongo sont partagées par d’autres organisations regroupant des originaires du Bas Congo, même si tout le monde ne partage pas les méthodes du BDK.

Denis Kalume a annoncé des poursuites judiciaires contre les fauteurs de trouble. Il a déclaré que les civils seront acheminés vers les juridictions civiles et les hommes en arme vers les juridictions militaires. On ignore cependant si par hommes en armes, le ministre de l’Intérieur faisait allusion aux adeptes du BDK qui étaient armés, ou s’il parlait aussi des policiers qui auraient agi au delà de leur mission. Entre-temps, aucune arrestation n’a été opérée.

Il n’y a pas eu d’affrontement signalé ces 4 derniers jours. Cependant, les habitants de plusieurs localités disent craindre une attaque des BDK. Jean-Paul Balwengila, chef de groupement de Kibunzi, à près de 190 kilomètres de Luozi, affirme que les habitants de son village ne savent plus aller aux champs, et la faim se fait déjà sentir. La même situation est observée dans plusieurs autres localités tels que Tseke et Kilwango.

Quant à Ne Mwanda Nsemi, il estime que le gouvernement, qui essaie de restaurer la paix dans plusieurs coins de la République comme le Kivu ou l’Ituri, devrait éviter de faire 2 poids 2 mesures. Pour le leader du BDK, seul la table ronde du Bas Congo, décidé par l’Assemblée nationale, peut remettre cette province sur la voie de la paix durable.