Lisala : Conflit foncier entre la RVA et le groupement Bagenza

La Régie des Voies Aériennes (RVA) accuse les habitants de ce groupement de spolier la concession de la piste de l’aéroport. Pour les habitants de Bagenza, à l’agrandissement de la piste de l’Aéroport de Lisala en 1981, aucun sous ne leur avait été versé par les autorités de l’époque, rapporte radiookapi.net

Le commandant de l’Aéroport de Lisala, Albert Ebabo soutient que le terrain actuellement en lotissement fait partie de la zone de protection de la piste d’atterrissage. La population qui construit en cet endroit, indique-t-il, s’expose au danger en cas de crash d’un avion: « le Commissaire de district a instruit une mission et les services des titres immobiliers près de la délimitation, afin d’octroyer une partie de notre chaîne de protection. cette partie est octroyée à la communauté Bagenza en compensation de soi disant “droit de jouissance” que le groupement Bagenza réclame. Cette communauté a récupéré illegalement ce terrain », indique-t-il.

Le commandant Albert Ebabo ajoute que les Bagenza ont même pris une partie de plus au moins 400 mille mètres carrés, et que cette communauté se retrouve partout dans l’aéroport au point même que la végétation quils entretenent pour combattre l’érosion est détruite.

De leur côté, les habitants du Groupement Bagenza demandent que l’autorité locale qui s’était appropriée de ce terrain le leur restitue. Le porte-parole des habitants du Groupement Bagenza explique: « La concession n’appartient pas à la RVA pour autant que c’est le groupement Bagenza qui a donné de l’espace de la forêt à la RVA, mais nous n’avions pas délimité que de part et d’autre il fallait laisser 500 mètres comme zone de protection ».

Le porte parole des Bagenza fait remarquer que quand les habitants sont venus mettre le terrain en valeur, la RVA s’est interposée, disant que ce terrain fait partie de la zone de protection de la piste: « comme vous le savez, sous la deuxième république, il y avait seulement un arrangement mais tous les droits n’étaient pas honorés. nous savons que lotir à côté de l’aéroport est un danger mais ce n’est pas seulement ici que ça doit poser problème. A Bumba par exemple, nous avons laissé un espace de 100 mètres pour prévenir tous les dangers qui pourraient survenir », a-il poursuivi.

Pour sa part, le Commissaire de District de la Mongala Théodore Nkumbu indique qu’il s’agit là d’un faux conflit. La RVA, indique-t-il, ne détient aucun document qui lui accorde le titre de propriété de cette portion de terre qui jouxte l’aéroport.