Buta : les malades du VIH refusent de se soigner sans manger

Sur les 200 malades du Sida enregistrés dans ce territoire, à environ 324 kilomètres au nord de Kisangani, plus de 20 ont refusé de prendre les anti-rétroviraux. Selon l’infirmier directeur de nursing de l`hôpital général de référence de Buta, ces malades se plaignent du manque de nourriture. On compte déjà 3 morts et une dizaine de rechute, rapporte radiookapi.net

Cette situation dure depuis le début du premier trimestre 2009. L’Union congolaise des organisations des personnes vivant avec le VIH, UCOP +, affirme avoir perdu 3 de ses membres suite à cette situation. Une dizaine d’autres personnes ont rechuté et se trouvent présentement dans un état critique. UCOP +en appelle au financement des projets visant à garantir l’alimentation des malades du Sida dans le Bas Uélé.

D’après le directeur de nursing à l`hôpital général de référence de Buta, la plupart des malades viennent de l’intérieur du district. Faute de famille sur place à Buta, pour assurer correctement leur prise en charge alimentaire, ils préfèrent regagner leurs milieux d’origine.

Il y a quelques semaines, 10 des 55 membres de l’association des PVV dénommée « Bomoyi Ya Moto » ont résolu d’abandonner le traitement. Ils affirment ne plus supporter les conséquences des effets toxiques du produit, notamment des vertiges, surtout qu’ils le prennent souvent à jeun. Certains préfèrent alors attendre tranquillement la mort que de souffrir, affirme le président de UCOP +, Antoine Modo.

Le coordonnateur du PNMLS/Bas Uélé reconnaît que la prise en charge alimentaire et psychologique des malades du Sida pose encore problème dans la région. Pour y contribuer, le docteur David Ditalala demande l’implication de la communauté. Car affirme-t-il, une bonne alimentation est l’un des critères d’éligibilités aux ARV.