Goma: faible taux de prise en charge des PVV en ARV, des ONG au ban des accusés

ARV Capluses

ARV Capluses

Le taux de prise en charge en anti-rétroviraux (ARV) des personnes vivant avec le VIH (PVV) est de seulement 6%, selon les statistiques du PNMLS. En chiffres plus clairs, sur les 28 000 malades éligibles aux ARV dans cette province, 1908 seulement bénéficient de ce traitement. Situation qui est à la base du décès de prés de 2000 personnes vivant avec le VIH, chaque année. Les intervenants étatiques accusent les ONG impliquées dans la prise en charge des malades du Sida d’entretenir une gestion opaque des fonds qu’ils reçoivent au profit des malades, rapporte radiookapi.net

Selon le médecin inspecteur provincial du Nord Kivu, la faible couverture en ARV dans cette province, est en partie due au manque de maîtrise du ministère de la Santé sur les ressources gérées par les ONG, en faveur des personnes vivant avec le Vih. «Il est vrai que chaque jour à la radio, à la télévision, on annonce des millions de dollars qui sont donnés à la RDC pour organiser la prise en charge des malades. Mais la réalité c’est que cet argent n’est pas remis directement au gouvernement mais passe plutôt à travers plusieurs ONG. Et vous devez savoir d’emblée qu’à chaque niveau, il y a des ressources qui sont consommées pour telle out telle autre raison. Ce qui fait qu’en définitive, ce qui arrive à la population est faible », explique le docteur Dominique Bahabu.

Cet état de choses est également déploré par le Programme national multisectoriel de lutte contre le Vih Sida, PNMLS/Nord Kivu. Le docteur Henri Longuma, chargé de la prise en charge au PNMLS, indique que ces ONG entretiennent une gestion opaque de leurs ressources. Pour une bonne canalisation de ces dernières, le médecin propose une intervention de l’autorité de l’Etat.
Pour leur part, les responsables de ces ONG ont affirmé qu’il pourrait y avoir une mauvaise gestion, mais celle-ci ne concerne que quelques organisations. Ils annoncent qu’une rencontre est prévue la semaine prochaine pour débattre de cette question.