RDC-RSA : Kabila et Zuma finalisent la 6eme grande commission mixte à Pretoria

Jacob Zuma passe le relais à Joseph Kabila

Jacob Zuma passe le relais à Joseph Kabila

La 6eme grande commission mixte RDC–RSA qui se tient à Pretoria depuis le 27 octobre se clôture ce vendredi. Le président congolais Joseph Kabila qui a fait le déplacement d’Afrique du Sud assistera, avec son homologue, Jacob Zuma, à la cérémonie. La coopération entre Pretoria et Kinshasa marche très bien depuis les travaux du Dialogue Inter Congolais de Sun City jusqu’à ce jour, indique l’ambassadeur congolais en Afrique du Sud, Ben Mpoko, évoquant la signature par les deux pays d’au moins une trentaine d’accords dans divers domaines, à radiookapi.net

Les deux chefs d’Etat vont ainsi finaliser les travaux réalisés par leurs délégations respectives. Au cours de cette 6eme grande commission mixte, la RDC espérait défendre plusieurs projets, notamment dans le secteur agricole, a souligné l’ambassadeur Mpoko. « Nous allons essayer de faire venir les fermiers sud-africains en RDC pour nous aider à relancer notre production agricole», a -t-il laissé entendre. Un autre secteur qui intéresse au plus haut point le gouvernement congolais dans cette coopération, c’est celui des télécommunications. La RDC espérait aussi obtenir au cours des travaux de la 6e commission mixte une plus grande collaboration des sociétés du secteur de deux pays, en vue de permettre au Congo démocratique de moderniser son réseau de communication, a indiqué le diplomate congolais.

rnCes dernières années, les banques sud-africaines se sont montrées réticentes pour s’engager dans le financement de grands projets en RDC, comme celui de la relance de la Minière de Bakwanga (Miba). Leur approche aurait évolué, selon l’ambassadeur Ben Mpoko. Des lignes de crédit auraient été établies par des banques sud-africaines.
« Au moment où le pays était en guerre, il y avait des risques et beaucoup d’institutions financières ne voulaient pas prendre de risques chez nous. Il faut le reconnaître. Aujourd’hui, on est un pays post-conflit. Il y a la paix chez. Donc, ces banques là ont revu leur position en notre faveur », a-t-il expliqué.

Bilan

La dernière fois que les deux présidents, Joseph Kabila et Jacob Zuma, se sont rencontrés, c’était en septembre dernier, lors du 29e sommet des chefs d’Etat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui s’était tenu à Kinshasa.

Dans le cadre la coopération bilatérale RDC-RSA, le dernier déplacement de Joseph Kabila au pays de Nelson Mandela avait eu lieu en avril 2 008. Objectif : finaliser avec son homologue sud-afriacin, les travaux de la 5e commission mixte. A l’époque, Thabo Mbeki était encore à la tête du pays hôte. L’année d’avant, en août 2 007, c’est la RDC qui avait abrité les travaux de la quatrième session. Au cours de cette dernière, les gouvernements de deux pays avaient décidé de coopérer sur des urgences utiles à la stabilisation de la RDC. Parmi ces urgences, figuraient la réforme de la sécurité. En plus, Thabo Mbeki s’était engagé d’assister la RDC dans son projet de reconstruction, suivant les priorités que s’était fixées le gouvernement congolais.

Mais, lors des travaux de la cinquième session, à Pretoria, une évaluation avait été faite du parcours déjà réalisé depuis 2 004. Il s’était avéré que, sur la trentaine d’accords signés entre les deux pays dans le cadre de la grande commission mixte, des pas avaient été réalisés dans le domaine de la coopération politique et militaire. Ce qui ne l’était pas dans le domaine social et économique dont le taux d’exécution était estimé respectivement à 20%, et à 12 %. Les mines furent identifiées comme l’un des axes de la coopération dans lequel il y avait eu peu d’avancées. Le Centre de certification des matières premières et l’administration minière n’avaient pas bénéficié des appuis prévus par les accords. Et pour faire œuvre utile, les experts proposèrent, concernant le Centre de certification des matières précieuses, la formation des trieurs et des évaluateurs des diamants et des substances minerales. Cette formation devait être concrétisée dans les deux mois qui suivaient, avec l’appui des experts sud-africains. Au cours des mêmes travaux, et pour le secteur minier, les Sud-Africains s’étaient aussi engagés à octroyer du matériel moderne pour les études géologiques en RDC et à aider ce pays à actualiser sa carte des minerais.

Depuis lors, y a-t-il eu plus de progrès dans tous ces domaines de coopération entre la RDC et l’Afrique du Sud ? On le saura après l’évaluation qui a certainement été faite au cours des travaux de la 6e session qui se clôture ce vendredi. Le temps a coulé. Maintenant, il faut repartir du bon pied.