Les pygmées de ce territoire du Haut Katanga s’insurgent contre les actes dégradants dont ils sont victimes de la part de certains chefs coutumiers, mais aussi des populations bantoues dans le groupement Bakalanga II. L’ONG locale “La Voix des minorités indigènes” (VMI), dénonce ces pratiques, rapporte radiookapi.net
Kasebo Malisawa, superviseur de VMI axe Kampulu rappelle que nul n’est au-dessus de la loi, encore moins la coutume de Bubanzi : « La coutume ne doit pas être au-dessus de la loi. Nous les Batua sommes marginalisés. On nous frappe comme des serpents sans cause. Surtout la coutume de Bubanzi. C’est de l’oppression contre notre peuple ».
Kasebo Malisawa explique que la pratique de Bubanzi veut que quand les chefs coutumiers sont de passage, les pygmées se mettent debout. Pour un rien, les chefs coutumiers leur ravissent des poules et les pygmées n’ont pas accès aux ressources minières. Ils sont interdits de creuser les minerais à Kisengo, Lunga et Kamoko. Par contre s’ils attrapent un gibier, on leur exige une partie, pourtant les chefs coutumiers jouissent de toute la richesse, sans partager avec eux.
Contactées par radiookapi.net, les autorités de Nyunzu disent ne pas être informées de ces actes. Elles ont, néanmoins, promis d’enquêter sur ces allégations.
