Burundi : les réfugiés congolais de Gihinga veulent rentrer en RDC

Un groupe des réfugiés congolais résidant au Burundi demande à être rapatriés dans leur pays. Ils ont fait part de ce désir de rentrer aux autorités de la province et au Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Sud Kivu. Mais du côté du HCR, on annonce que ce rapatriement doit être planifié, et doit se faire d’une façon organisée, après une concertation entre les deux pays à savoir la RD Congo, et le Burundi dans une rencontre tripartite, rapporte radiookapi.net

Une délégation conduite par le vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu s’est rendu au Burundi ce mardi. Les réfugiés congolais sont estimés à environ 2 300. Ils vivent dans le camp de Gihinga, dans la province de Mwaro au centre du Burundi. Ils ont manifesté le désir de rentrer au pays au HCR et aux autorités burundaises. Ces Congolais dont la grande majorité proviennent du territoire d’Uvira dans la province du Sud-kivu se sont réfugiés au Burundi, il y a de cela plus de quatre ans.

L’une des raisons de quitter coûte que coûte le Burundi et de rentrer au pays, c’est la fermeture de leur camp de Gihinga et aussi leur transfert dans le nouveau camp de réfugiés de Bwagiriza au nord-est du Burundi.
Le HCR et le gouvernement burundais ont annoncé la fermeture du camp de Gihinga à la fin du mois de septembre. Les deux parties ont appelé les habitants de ce camp à accepter d’être transférés à Bwagiriza, dans la province de Ruyigi.
Un agent du HCR a précisé qu’une fois le camp de Gihinga fermé, les réfugiés ne pourront recevoir de l’aide qu’à Bwigiriza.
Environ 140 personnes ont déjà pris la décision de s’y installer, mais 2 300 refusent de s’y rendre. Ces réfugiés ont expliqué qu’ils se sentiront en insécurité à Bwagiriza. Mais ils craignent aussi, en se déplaçant, d’être victimes des violences qui pourraient résulter des élections prévues pour 2010 au Burundi.
Au vu de ce refus, le HCR Burundi reconnaît qu’il ne pourra pas transférer de force les réfugiés. Ils ont le droit de refuser de répartir. Cette situation implique une autre solution, a poursuivi cet agent du HCR bureau de Burundi.
Entre temps, le HCR en RDC a déclaré que les conditions de sécurité pour le retour de ces réfugiés ne sont pas encore réunies, à cause des opérations militaires en cours dans la province du Sud-Kivu. Et que ni le gouvernement, ni l’UNHCR, ne seront en mesure d’assurer leur sécurité.
Une délégation du gouvernement provincial avec à sa tête le vice-gouverneur Jean Claude Kibala s’est rendue depuis lundi au Burundi pour examiner cette situation.