RDC: un groupe d’ONG dénonce l’exploitation illicite des bois

Troncs d’arbres dans la concession Safbois à Djabir, prêt de Isangi, dans la province orientale, 2005.

Un groupe d’ONG œuvrant dans le secteur des bois en RDC a dénoncé, samedi 16 février, que 251 grumes sur les 750, illégalement coupées et saisies par le parquet de Bandundu, se trouveraient déjà au port de Kinkole, à Kinshasa. Ces organisations (Fond Mondial pour la nature, WWF, Observatoire de lutte contre la corruption en Afrique Centrale et la société civile environnement) s’opposent à l’utilisation frauduleuse de ces bois.

«Grande était notre surprise de constater qu’il y a des bois non marqués ou avec changement de marquage dans le parc de Sotraco. Et cela nous a inquiétés. Donc, une partie de grumes qui était saisie au Bandundu se trouve maintenant à Kinkole», a affirmé le chef de projet de renforcement de capacités de la société civile/Environnement au WWF, Jean-Marie Bolika.

Ce dernier a indiqué que ces bois ont été coupés illicitement par des entrepreneurs sans titre, ni droit dans une concession, appartenant à Riba Congo au Bandundu.

Pour sa part, l’Observatoire de lutte contre la corruption en Afrique Centrale regrette que les ressources naturelles en RDC souffrent d’une mauvaise gestion.

«Nous avons amorcé notre contrôle citoyen sur les ressources naturelles du Congo qui ne sont pas efficacement bien gérées», a indiqué Me Jean-Marie Mulumba de cet observatoire.

La société civile/Environnement demande au gouvernement de s’impliquer pour mettre un terme à l’exploitation illicite des bois en RDC:

«Nous demandons à ce que les décideurs du pays puissent s’y impliquer pour lutter contre l’exploitation illégale des bois dans ce pays et que la loi soit conformément dite parce que nul n’est au dessus de la loi dans ce pays», a souligné Louise Kavira.

Découverts à Kinshasa, ces bois sont frappés d’interdiction de mouvement par le parquet de Kinkole, selon le chef de port de Sotraco.

Certains environnementalistes dénoncent la complaisance des autorités dans la délivrance des permis d’exploitation des bois d’œuvre dans les forêts congolaises.

Plusieurs opérateurs économiques s’intéressent à l’exploitation des bois d’œuvre en RD Congo sans pour autant respecter le cycle de régénération des essences forestières.

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