Kinshasa: plaidoyer pour la restitution d'un diamant de 800 carats à son propriétaire

Diamant de la Miba

Des ONG des droits de l’homme sollicitent l’implication du chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila pour qu’un diamant de 800 carats saisi depuis 2005 soit restitué à son propriétaire, Théodore Mbiya Kalala. Me André Mwila, le président des Toges noires, une des ONG engagées dans ce dossier s’est exprimé le week-end dernier à Radio Okapi.

Selon Action congolaise pour le respect des droits humains, Ligue des électeurs, Observatoire des droits humains, Œuvres sociales pour le développement et Toges noires, cette pierre précieuse avait  été saisie depuis 2005 par la justice belge, puis remise aux autorités congolaises pour son origine douteuse.
«Le diamant était à la Banque centrale. Actuellement, on apprend que le diamant serait déjà au niveau de la présidence de la République. Le chef de l’Etat avait été saisi par les chefs de confessions religieuses et par les autorités politico-administratives pour ce diamant », a indiqué Me André Mwila.
Il estime qu’il est temps que le chef de l’Etat puisse honorer sa promesse, celle de restituer ce diamant à son propriétaire.
Lorsque le diamant avait été saisi en 2005, Théodore Mbiya avait déposé une plainte au parquet général de la République et la justice belge. C’est à la suite de sa plainte que ce diamant avait été restitué au gouvernement congolais.
«Le parquet général de la RDC qui avait été saisi ne fait rien. Monsieur Mbiya est abandonné à lui-même », s’est plaint Me André Mwila.
Le président des Toges noires reconnait par ailleurs que ce diamant blanc était sorti de la RDC de manière frauduleuse. Une fois exportée en Belgique, la pierre a attiré la curiosité de la douane belge qui l’avait saisi puis remis aux autorités congolaises.

Traçabilité de minerais

Le gouvernement congolais s’engage désormais à avoir les statistiques du secteur des mines et à s’assurer de la traçabilité de la production minière à travers le pays.

C’est dans ce cadre qu’il a mandaté, depuis vendredi 8 mai, une délégation du ministère des Mines à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental).

A travers cette mission, ces agents des Mines vont notamment déterminer les zones d’exploitation artisanales des substances minérales, et installer les coopératives minières afin de réduite au maximum l’exploitation privée des substances minérales et préserver la traçabilité de leur production.

«Il est question de savoir ce qui est exactement produit et fait état de certaines pierres précieuses sorties de la province sans que cela soit signalé. Ce qui met en mal la mise à jour des statistiques afin de remettre de l’ordre dans ce secteur », a indiqué un conseiller au ministère de Mines.

Il a en outre assuré que les propriétaires ne seront pas dépossédés de leurs pierres.

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