« La police s’est bien acquittée de sa tâche parce que parmi toutes les personnes décédées, aucune ne l’a été par balles. Parmi toutes les personnes blessées, aucune ne l’a été balles », a affirmé lundi 12 mai le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. D’après lui, “les violences n’ont pas commencé avec les jets des grenades lacrymogènes” mais plutôt lorsque les supporters ont lancé des projectiles sur l’aire de jeu. Il a fait cette déclaration à la presse à la sortie de la réunion du comité de crise convoquée par le ministre de l’Intérieur, au lendemain de la rencontre qui a opposé V.club-TP Mazembe au stade Tata Raphaël. Ce match comptant pour la sixième et dernière journée de la Ligue nationale de football (Division I) a été émaillé des incidents vers la fin du temps reglémentaire, causant la mort de quinze personnes et vingt et un blessés, selon des sources officielles.
Lambert Mende a indiqué que des « félicitations ont été adressées à la police nationale ». Il a néanmoins annoncé que le gouvernement devra établir les responsabilités réelles des clubs sportifs engagés ainsi que celles des supporters « qui ne doivent pas se transformer en groupes des milices ».
«Il a souvent été constaté que parmi les supporters de grandes équipes, certains se comportent comme des milices», a déclaré le ministre des Médias.
“Dans les heures qui suivent », une commission devra examiner le rapport technique qui sera soumis au gouvernement”, a-t-il renchéri.
«Nous avons demandé au ministère des Sports, à la Fédération congolaise de football association et à la Ligue nationale de football des termes de référence bien précis pour civiliser le jeu», a-t-il précisé.
Lambert Mende a souligné qu’une interdiction sera formulée « aux hommes en uniforme dans le déroulement des activités sportives ».
« Une interdiction va être lancée pour que personne n’entre dans le stade en tenue de service de sécurité, sauf s’il est un membre des servies de sécurité affectés à la sécurisation de cette activité », a souligné le porte-parole du gouvernement.
Outre les éléments de la police, des spectateurs ont signalé la présence dimanche dans le stade des éléments d’autres unités de l’armée.
Lambert Mende estime tout de même que les services de sécurité ne doivent pas être mis en cause dans les dérapages qu’il y a eus au stade Tata Raphaël.
Selon des spectateurs joints dimanche soir après le match, la bousculade a commencé lorsque la police a lancé des gaz lacrymogènes dans les pourtours. Une version que rejette le ministre des Médias :
« Ce n’est pas ce que la commission a appris. Les désordres ont commencé après des jets de pierre sur les joueurs d’une des deux équipes, sur des éléments de la Croix rouge qui voulaient secourir ce joueur et sur les arbitres. Il est faux d’affirmer que les violences ont commencé avec les jets des grenades lacrymogènes qui ne sont intervenus que pour protéger ces personnes menacées par des éléments qui se prennent pour des miliciens ».
Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entretien de Lambert Mende avec la presse.
Bonne écoute.
Fichier audio : téléchargez Flash pour écouter.
Lire aussi sur radiookapi.net: