Une manifestation réprimée en Ethiopie

Depuis quelques temps, le gouvernement éthiopien fait face à un vaste mouvement de protestation initié par les deux plus grands groupes ethniques du pays.

Les Oromos et les Amhara se sentent discriminés en termes de droit foncier et d'accès aux postes gouvernementaux.

A Bahir Dar, dans le nord du pays, la police a utilisé du gaz lacrymogène et a tiré en l'air pour disperser des milliers de personnes qui avaient barricadé les routes.

Un habitant de la localité a déclaré à la BBC qu'il avait vu son ami prendre une balle dans la tête après des tirs des forces de sécurité.

D'après des témoignages, plusieurs personnes ont été également tuées.

Selon un porte-parole de l'Etat d'Amhara, les manifestants ont détruit des maisons et tenté d'accrocher le drapeau éthiopien sur les bâtiments gouvernementaux.

Vendredi, des dizaines de manifestants ont été arrêtés par la police à Addis Abeba.

Par ailleurs, les réseaux sociaux ont été bloqués dans le pays et Internet reste inaccessible en grande partie depuis vendredi.

Le gouvernement a interdit tout rassemblement dans le pays et a mis en garde les personnes souhaitant participer à ces rencontres de protestation.