Traque des ADF : un mécanisme d’information entre les armées congolaise et ougandaise sera mis en place

Au terme d’une réunion de trois jours avec l’armée ougandaise à Kasindi-Lubiriha (Beni) pour planifier la neutralisation des ADF, l’armée congolaise affirme avoir convenu avec l’armée ougandaise de mettre sur pied un mécanisme d’information sur ce qui se passe en RDC en rapport avec la traque des ADF.
 
A l’annonce de la réunion de Kasindi-Lubiriha, plusieurs voix s’étaient élevées pour s’opposer à une éventuelle opération militaire mixte des armées ougandaise et congolaise contre les rebelles ougandais des ADF. La société civile de Beni par exemple redoute que l’armée ougandaise s’installe dans la région au nom de la traque de ces rebelles.
 
L’armée congolaise précise cependant que dans l’hypothèse d’une opération militaire avec l’armée ougandaise pour traquer les ADF, cette opération ne se sera pas conjointe.
 
«S’il y a une quelconque opération, je ne dirai pas conjointe, mais une opération coordonnée avec l’armée ougandaise, l’opinion publique sera fixée. L’opération coordonnée suppose que les ougandais restent chez eux, et nous chez nous, et ils doivent être informés de tout ce qui se passe chez nous », a affirmé samedi le General Marcel Mbangu,  le commandant des opérations Sokola 1 Nord.
 
Il demande dès lors à la population habitant les zones frontalières de ne pas paniquer au cas où elle verrait des militaires ougandais se déployer le long de la frontière avec la RDC.
 
« Si l’option d’une opération militaire cordonnée avec l’armée ougandaise est levée, le gouvernement fixera l’opinion nationale », a souligné l’officier militaire.
 
 Réunion de Kasindi-Lubiriha

 
Des séances de travail entre l’armée ougandaise et l’armée congolaise ont eu lieu du jeudi 14 au samedi 16 décembre dernier à Kasindi-Lubiriha, une localité congolaise située à environ 90 km au Nord-Est de la ville de Beni, frontalière de l’Ouganda.
 
« L’armée ougandaise voulait connaître ce qui se passe sur notre territoire, craignant ainsi la perturbation de la sécurité dans leur pays. Et nous sommes allés là-bas pour expliquer aux Ougandais ce qui se passe concrètement sur notre territoire», a expliqué à Radio Okapi le commandant des opérations Sokola 1 Nord.
 
D’après lui, l’armée ougandaise était dans le droit de se préoccuper de l’activisme des ADF dans les zones congolaises frontalières de l’Ouganda, expliquant que le commandement de ce mouvement rebelle est tenu par des ougandais.
 
 

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