Forum des As : « la CENCO prend la défense de Laurent Monsengwo »

Le communiqué de la CENCO en relation avec la campagne « d’intoxication et de désinformation» menée à l’encontre de l’Eglise catholique et le cardinal Monsengwo suscite les commentaires des journaux parus vendredi 12 janvier à Kinshasa.
 
D’après ce communiqué, l’Episcopat congolais désapprouve « la diabolisation volontairement distillée à l’endroit de Son Eminence le Cardinal, Archevêque de Kinshasa et Membre du Conseil des neuf cardinaux choisis par le Pape François », rapporte Forum des As.
 
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) s’insurge également contre des acteurs politiques congolais qui dénient à l’Eglise catholique la qualité d’intervenir dans la gestion de la République, lit-on dans ce communiqué, qui précise que selon la CENCO, « l’Eglise a le droit de porter un jugement moral même en des matières qui touchent le domaine politique quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent ».
 
Le quotidien rappelle que la déclaration de l’Episcopat congolais est consécutive aux critiques acerbes de certains acteurs politiques contre la sortie médiatique très offensive du Cardinal Laurent Monsengwo au lendemain de la marche du 31 décembre.
 
Pour Le Potentiel, la CENCO a apporté son appui au cardinal Monsengwo, cible des attaques de tous genres de la part de la majorité au pouvoir.
 
Toujours au chapitre de soutien au cardinal de la RDC, le journal note également celle de la Conférence Épiscopale de Belgique. Dans un communiqué rendu public jeudi 11 janvier, l’épiscopat belge a apporté son soutien à la démarche de la CENCO, rappelant notamment les efforts fournis par l’épiscopat congolais pour mettre fin à la crise congolaise en obtenant la signature de l’accord de la Saint Sylvestre, fait savoir le journal.
 
Le phare est d’avis que la tension est loin de retomber entre l’Eglise catholique et le pouvoir en place à Kinshasa. Le journal en veut pour preuve « le refus » du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya de se rendre à Brazzaville sur une invitation du président congolais Denis Sassou Nguesso.
 
Ce dernier tenait à échanger en aparté avec le Cardinal en vue de trouver une issue à la crise congolaise, explique le quotidien. Mais l’archevêque de Kinshasa a décliné le rendez-vous, qualifiant la rencontre de « sans objet », dès lors qu’il était question qu’il donne sa caution au calendrier électoral publié le 5 novembre 2017 par la CENI, rapporte le confrère.
 
Pourtant, Le Soft International pense que le président Sassou est la seule figure pouvant jouer un rôle dans la résolution de la crise congolaise actuelle.

Le quotidien rappelle que le président du Congo-Brazzaville est très proche du Cardinal avec qui il a des relations familiales. A ce titre, déduit le confrère, il peut, à tout moment, recevoir le prélat catholique, l’écouter et l’inviter à la retenue.
En outre, analyse le tabloïd,  après l’effacement politique du Sud-africain Jacob Zuma et le départ à la retraite de l’Angolais José Edouardo dos Santos, Sassou reste la seule figure politique pouvant politiquement et diplomatiquement peser dans la recherche de la paix au Congo démocratique.
 
La Prospérité de son côté encourage le président Sassou à continuer à s’impliquer dans la recherche de la paix en RDC. Le quotidien prévient qu’en cas de débordement, son pays serait tenu de servir de point d’exit à tous ceux qui oseraient chercher à  prendre le large.