Politico.cd : «Sans la machine à voter, il n’y aura pas d’élections le 23 décembre»

Revue de presse du mercredi 14 février 2018.
 
La polémique sur l’utilisation de la machine à voter et l’évolution des enquêtes sur les assassinats des experts de l’ONU au Kasaï sont les sujets principaux que la presse congolaise commentent mercredi 14 février 2018.
 
Politico.cd reprend les propos du président de la CENI, Corneille Nangaa : «Sans la machine à voter, il n’y aura pas d’élections le 23 décembre». Le président de la CENI répondait ainsi aux déclarations de Nikki Haley, ambassadrice américaine à l’ONU qui s’oppose à un système électronique de vote pour la triple élection présidentielle, législatives et provinciales, évoquant notamment «un risque colossal» et propose les bulletins papiers.
 
«S’il faut recourir aux bulletins papiers, comme le souhaitent les États Unis, les élections devraient être organisées en juillet 2019», a insisté Corneille Nangaa, dans une interview à l’AFP que reprend Politico.cd.
 
Sur un ton ferme, Nangaa affirme : «Les élections du 23 décembre 2018 se feront avec la machine à voter. Les élections en RDC ne sont pas une affaire des États-Unis ou du Conseil de sécurité. La CENI entend faire respecter son indépendance.»
 
Pour justifier sa position, le président de la CENI évoque entre autres le problème de coût des élections. «La machine à voter permet d’économiser 132 millions USD», explicite 7sur7.cd.

La RDC aurait dépensé 554 millions USD pour les trois scrutins combinés présidentiel, législatifs et provinciaux prévus le 23 décembre 2018. Avec le dispositif d’impression in situ des bulletins, l’État va débourser 432 millions de dollars. Les économies sont importantes eu égard à la modicité du budget national, explique Nangaa, cité par le média en ligne.
 
Les exigences des Etats-Unis ou, alors, de la communauté internationale, loin de convaincre la CENI, ressemblent à des chants de cygne dont la sirène retentit moins qu’il ne le fallait, pour se faire entendre, fait remarquer La Prospérité.

Pour le quotidien, les députés et sénateurs examineront en mars 2018 la loi portant répartition des sièges, de sorte que le 23 juin, la CENI puisse convoquer le corps électoral avant de passer, évidemment, à l’enrôlement des Congolais de l’étranger, début juillet 2018. En novembre, à environ un mois de l’échéance du 23 décembre 2018, ce sera la campagne électorale.
 
Autrement dit, la CENI est tellement en plein vol qu’elle n’entend ni reculer, ni abdiquer. Si ce n’est  de foncer tout droit vers les élections qu’elle a déjà prévues et annoncées dans son calendrier publié, le 5 novembre 2017, à Kinshasa.
 
Assassinat des experts de l’ONU
 
Washington connaît les vrais assassins des assassins des experts de l’ONU, révèle Le Phare.

Devant le Conseil de sécurité, le lundi 12 février, Nikki Haley, a en effet rappelé avoir remis au Chef de l’Etat congolais en personne, lors de leur tête-à-tête, le 27 octobre 2017 à Kinshasa, la liste complète des présumés auteurs et commanditaires de ce double crime, contre la promesse du précité de tout faire pour tirer l’affaire au clair.
 
On soutient, du côté de l’administration Trump, que la fameuse liste comprend les identités complètes des personnalités civiles et militaires soupçonnées d’avoir trempé dans ce qui passe, aux yeux de l’opinion américaine et occidentale, pour un crime d’Etat, ajoute le tabloïd, qui ne révèle pas l’identité des présumés auteurs du crime.
 
A New-York, tout comme à Washington, on est convaincu que Kinshasa cherche à étouffer la vérité en témoigne son attitude désintéressée au travail censé être accompli sur le terrain par l’équipe d’enquêteurs mandatés par les Nations unies, suppute Le Potentiel.

Les Etats-Unis tiennent à ce que les choses bougent et dans le bon sens. Mais, à Kinshasa, les autorités exercent une pesanteur qui retarde tout avancement sur le terrain, ajoute le tabloïd.
 
Sur un autre registre, Times.cd renseigne qu’il y a eu des coups de feu à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) pour disperser les étudiants en colère. A la base de ce mouvement de colère: une coupure de l’électricité.

Les étudiants ont donc choisi la rue pour réclamer le rétablissement du courant électrique. Des coups de feu ont retenti aux environs du site universitaire autour de 20 heures mardi 13 février pour les disperser, rapporte le media sans donner le bilan de ces incidents. Outre le problème de l’électricité, les étudiantes de l’UNIKIN logées dans les résidences universitaires font face à un manque permanent d’eau, renchérit Times.cd Elles sont obligées de se réveiller entre 3h et 4h pour aller puiser de l’eau, parfois jusqu’en dehors du site universitaire.