La Prospérité : «Pluie d’ordonnances en RDC : des juges et des magistrats à la porte»


Revue de presse du lundi 15 avril 2018
Les journaux de Kinshasa consacrent leurs colonnes aux révocations des magistrats et juges dont les nominations ont été jugées irrégulières.

La Prospérité affirme que cette décision est un grand coup de balai effectué par le Président de la République pour mettre fin au « scandale judicaire » qui a fait grand bruit tant dans les milieux élitistes qu’au plus bas niveau de la société congolaise.

Le quotidien rappelle que des révélations récentes avaient mis à jour le fait que plusieurs animateurs des organes judiciaires étaient des faussaires. Après enquête, note le tabloïd, près de 200 personnes exerçant dans le pouvoir judicaire en RDC n’en avaient pas la qualité.

Pour le ministre de la Justice, ces ordonnances sont un message lancé à l’endroit de tout le corps de la magistrature pour que chacun des membres ait à cœur la pratique correcte de dire le droit sinon, dans quelques temps, ils peuvent être, eux aussi, emportés.

Forum des As note qu’après cet assainissement dans le secteur judiciaire, Joseph Kabila nomme de nouveaux responsables dans ce secteur.
« On n’entre pas dans la magistrature avec l’idée de se faire de l’argent. Plutôt, avec la détermination de dire le droit », fait remarquer Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice qui a commenté ces ordonnances présidentielles.

L’autre sujet qui intéresse la presse de Kinshasa ce lundi est la réaction du gouvernement après l’organisation à Genève, par l’ONU et l’Union européenne, de la conférence pour mobiliser des fonds afin de venir en aide aux déplacés et réfugiés en RDC et dans les pays voisins.

« Après Genève, virage à 180 degrés de She Okitundu », titre Le Phare. Le ministre congolais des Affaires étrangères Léonard She Okitundu, chaud partisan du boycott de la conférence de Genève sur la situation humanitaire de la RDC, rappelle le journal, ne s’attendait sans doute pas à un signal fort des donateurs internationaux.

Comme si Kinshasa n’a jamais roulé pour l’échec de la rencontre du vendredi 13 avril 2018 à Genève ni salué l’appel au boycott relayé bruyamment par les Emirats Arabes Unis, le ministre congolais des Affaire Etrangères soutient aujourd’hui que la RDC n’a jamais dit non à la solidarité internationale, affirme le quotidien.

Curieusement, c’est le même ministre qui exige que le pays soit étroitement associé au processus de décaissement et d’affectation de cette manne financière sur le terrain, conclut le tabloïd.
« Les fonds ont été mobilisés. Maintenant, on doit associer le gouvernement de la RDC pour actionner cette aide. Sinon, nous allons tirer les conséquences », menace She Okitundu, dans une interview à Actualite.cd expliquant que son gouvernement est le représentant légitime du peuple congolais au nom duquel cette conférence a été organisée.

Pour le secrétaire général de « Ensemble » et coordonnateur de l’« Alternance pour la République Delly Sesanga, les propos de She Okitundu représentent l’apogée de la contradiction d’un régime incapable de protéger les Congolais, porté plus par la quête de l’argent que de la situation des millions des Congolais en détresse, rapporte Capsud.net.
Selon lui, poursuit le site web, les tenants du pouvoir en place incarnent ce que les Congolais abhorrent et troublent les consciences universelles.

Pour Léonard She Okitundu, fait remarquer de son côté l’Agence congolaise de presse, la RDC n’a pas refusé la mobilisation de la solidarité de l’aide internationale, mais plutôt la manière dont les organisateurs ont exclu le pays de l’organisation de la conférence humanitaire de Genève.
Il a soutenu que si cette conférence était inclusive, la rencontre de Genève allait récolter des fonds importants au-delà des projections, rapporte l’agence.